Football

Teddy Teuma : "ne pas aller au bout nous laisserait un goût amer"

Sa blessure au genou n’est plus qu’un lointain souvenir. Teddy Teuma est de retour au meilleur moment.

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Par Pascal Scime

Leader de la phase régulière depuis le mois d’octobre, la Royale Union Saint-Gilloise va débuter les champions playoffs avec une avance de trois points sur son plus proche poursuivant, le Club de Bruges. Ces 6 derniers matches sont considérés, à raison, comme les plus importants de la saison et pour la plupart des joueurs unionistes, cela va même plus loin puisqu’il s’agira sans doute des moments clés de leur carrière.

Tous sont conscients qu’ils s’apprêtent à vivre une période qui peut changer le cours d’une carrière ou d’un destin sportif. Une dernière ligne droite que les Bruxellois abordent avec sérénité mais également avec cette pointe d’excitation inhérente aux grands moments, "c’est l’heure de vérité. C’est un sentiment difficile à expliquer avec des mots. Mais on aborde cette dernière ligne droite avec beaucoup de détermination tout en gardant les pieds sur terre. On s’apprête à disputer six finales, six matches très difficiles. Des rencontres à 6 points où les détails peuvent la différence et tout changer." Le propos est clair, la voix sereine mais Teddy Teuma, le capitaine unioniste, cache difficilement une certaine excitation, une envie d’en découdre, de plonger tête la première dans l’aventure champions playoffs. Désormais remis de sa blessure au genou, le gaucher aux 6 buts et 9 assists dribble avec maestria les questions concernant l’absence de succès à domicile grâce à un verbe aussi acéré que son dribble est court, "ce fameux blocage à domicile, on n’en a pas parlé entre nous car il n’est pas dans nos têtes. Ces résultats sont juste liés aux adversaires que l’on affrontait. Des équipes sur papier qui nous étaient inférieures et donc, qui nous attendaient avec un bloc très bas. Mais en playoffs, vu leurs qualités, je ne pense pas que nos adversaires nous attendront devant leur surface."

L’ex joueur du Red Star a aussi profité du mini-stage en Espagne pour se requinquer physiquement et appuyer sur les valeurs du groupe et leur objectif commun. Un stage qui a encore soudé l’équipe avant ce moment capital, "On s’est remis dans les meilleures conditions. On s’est projeté et chacun a pris conscience que les deux mois qui nous attendent sont peut-être les plus importants de notre vie sportive". L’ambition est présente, il ne servirait à rien de la masquer. L’humilité qui caractérise le noyau ne doit pas occulter l’ambition d’aller chercher le titre "Nous sommes des compétiteurs alors il serait fou de vous dire que si l’on termine deuxièmes, on sera contents. C’est faux. On est premiers depuis un long moment et à mes yeux on mérite d’être champions. Si l’on n’est pas champions au bout, il y aura un goût amer même s’il ne faut pas oublier que ce que l’on a réalisé est exceptionnel. J’ai vraiment envie qu’on aille au bout pour prouver le contraire à toutes les personnes qui pensent qu’on va craquer. Depuis le début, chaque fois que l’on a été moins bon, on a su se relever par la suite !"

Avant de penser au titre, il faut se focaliser sur le premier adversaire, le Sporting d’Anderlecht. Des mauves que les "jaune et bleu" ont observés avec attention lors de la finale de la Coupe de Belgique, "c’était un bon match avec beaucoup d’intensité, peu d’occasions et beaucoup d’équilibre. Tout s’est joué sur des détails à l’image de ce que pourraient être ces playoffs ! Il faut être prêts à débloquer ce genre de match".

Reste à savoir comment réagiront des Mauves battus en finale et qui restent sur deux défaites consécutives face à l’Union ? "Je ne m’attends pas à affronter une équipe démobilisée. Au contraire, ils seront déterminés. C’est un derby !"

Malgré l’enjeu, l’international maltais avoue dormir très bien depuis le début de la semaine mais cela pourrait peut-être changer, "je dors très, très bien mais je mentirais si je vous disais que je ne ressens pas un truc… Cette montée d’adrénaline montée, cette envie d’en découdre et d’affronter les matches les plus importants de notre carrière. S’il y a deux ans, on m’avait qu’aujourd’hui, je jouerais le titre, je ne l’aurais pas cru ! On a un groupe qui n’a peut-être pas conscience de ce qu’il est en train de réaliser et c’est sans doute aussi ça notre force. Il ne faut pas se mettre de pression mais il est peut-être temps de comprendre que l’on peut changer notre carrière à titre individuel et collectif !"

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