Diables Rouges

Tedesco gesticule, la fusée Lukebakio, le flop Trossard : 6 enseignements après Suède - Belgique

Qualifications Euro 2024

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Les Diables Rouges ont réussi leur première sortie sous les ordres de Domenico Tedesco. Notre équipe nationale s’est imposée 0-3 en Suède pour son premier match qualificatif en vue de l’Euro 2024.

Voici six enseignements après cette rencontre.

1) Le renouveau enclenché

Amorcé par Roberto Martinez, le basculement tant attendu, et obligatoire au vu des retraites et âges avancés des pions constituant la génération dorée, a débuté. Vu les profils bien différents de Martinez et de Tedesco, on pouvait s’attendre à des surprises. La dynamique est rafraichissante et le coach italo-allemand a pleinement pris ses responsabilités.

En témoignent le passage à un 4-4-2 ou la présence de trois surprises au coup d’envoi : Wout Faes, Dodi Lukebakio et, dans une moindre mesure, Arthur Theate. Il n’a pas hésité, en cours de partie, à adapter son système, à la montée de Johan Bakayoko et Orel Mangala puis lorsque Sebastiaan Bornauw a obtenu du temps de jeu en fin de match, passant alors à une défense à trois.

2) Le style dynamique de Tedesco

C’était une autre question qui allait se poser pour sa première sortie : comment se comporte le coach des Diables sur la touche ? C’est bien simple, il ne s’est pas assis une seule fois en première période. L’entraineur de 37 ans tape dans les mains, encourage, fait beaucoup de petits gestes. En résumé, il gesticule. Ses émotions combinées à ses origines italiennes probablement. Il a sans doute dû ressentir un peu de frustration car, désireux de faire passer un maximum de messages et de consignes, notamment un pressing haut, il était évident que toutes les idées proposées ne pourraient être mises en place dès la première rencontre.

Il a dit être épaté par l’énergie au sein du groupe, il en a dépensé pas mal également durant cette partie face aux Suédois. Au coup de sifflet final, chaque joueur, membre du staff, ainsi que Franky Vercauteren, a eu droit à une accolade, voire un bisou.

3) Romelu Lukaku, la hargne dans la peau

Critiqué pratiquement chaque semaine, affichant des statistiques plus timides cette saison, Romelu Lukaku a surgi à trois reprises, secouant les filets adverses et les inquiétudes à son sujet. Big Rom s’est offert la plus belle des réponses.

En première période, c’est probablement le joueur qui a le plus communiqué avec Tedesco. Il devait constituer le premier déclencheur du pressing. Sa hargne et son sens du but - il passe la barre symbolique des 70 buts sous la vareuse nationale, en moins de cent sélections - sont intactes. Qu’on se le dise.

4) Dodi Lukebakio, la fusée

Invité surprise dans le onze aligné par Tedesco à Stockholm, le joueur du Hertha Berlin a clairement remercié le sélectionneur pour sa confiance. Déroutant, vif, insaisissable, rapide : il s’est signalé très rapidement dans ce match. Plusieurs débordements tranchants, quelques combinaisons avec Kevin De Bruyne, le nouveau capi des Diables.

Son aisance technique était impressionnante, son adversaire direct a sans doute passé une très mauvaise nuit. Deux assists et une prestation aboutie : l’ancien joueur d’Anderlecht et de Charleroi a pleinement saisi sa chance.

5) La paire Faes-Vertonghen, c’est du costaud

Autre invité surprise de la compo de Tedesco, Wout Faes. Le défenseur de Leicester a affiché une performance encourageante, faisant preuve de rigueur dans les duels et auteur d’un sauvetage miraculeux en première période, sans quoi les Diables n’auraient pas ramené une clean sheet de leur déplacement. Faes a prouvé qu’il avait franchi une étape en Premier League. Note positive pour sa confiance : il a mis Zlatan Ibrahimovic quelques fois dans sa poche en fin de partie.

Si Faes a bien presté, c’est en partie grâce à son acolyte du soir, Jan Vertonghen. Le gaucher est plus que précieux. Il sent les choses mieux que quiconque, comme lorsqu’il sort le danger tranquillement alors que Theate avait glissé et que son opposant direct filait tout droit vers la cage de Courtois. Le défenseur d’Anderlecht est passé maitre dans l’art de communiquer et de placer ses partenaires. On présume que le sélectionneur voudra retenter cette association pour la tester face à un adversaire d’un autre calibre.

6) Le diesel Onana, la déception Trossard

Dans cette équipe renouvelée, tous n’ont pas trouvé leur place directement. C’est le cas d’Amadou Onana. Après sa passe catastrophique pour Thibaut Courtois en début de partie, il s’est montré plus discret qu’à son habitude, laissant un peu trop d’espace dans son dos (à une place qu'il occupe très rarement, certes). Une accélération dans l’axe au quart d’heure et une tentative d’ouverture lumineuse pour Lukaku cinq minutes plus tard : sa partie était lancée. On a ensuite retrouvé le joueur généreux et robuste qu’on connait. Celui qui veut aller vers l’avant et participer à la construction du jeu également.

Parfois trop bas, parfois absent, Leandro Trossard a vécu une soirée difficile. Et lui n’est jamais parvenu à sortir la tête de l’eau. Il était aligné à un poste quelque peu habituel pour lui, comme deuxième attaquant avec Lukaku. Auteur d’une perte de balle très dangereuse peu avant la pause, le droitier a été remplacé à l’heure de jeu. Qu'il se rassure : le joueur d’Arsenal possède plein de qualités, nul doute qu’il se remettra rapidement de cette soirée qu’il préfèrera oublier.

Diables Rouges : les enseignements après Suède - Belgique
Diables Rouges : les enseignements après Suède - Belgique © RTBF.be / Belga Image - Virginie Lefour

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