L’ambition de Telenet et de son patron, John Porter, c’est d’atteindre une part de marché de 10% de la télévision, d’internet et de la téléphonie fixe dans le sud du pays. La conquête de ce marché devrait démarrer au début de l’année 2024.
Du côté d’Orange, l’arrivée de Telenet, client de gros qui utilisera le réseau Voo, va permettre d’augmenter la pénétration de ce réseau et de mieux rentabiliser les investissements faits pour le moderniser. "Il s’agit d’une étape majeure dans le déploiement de notre stratégie nationale de pointe en matière de multi-gigabit", a estimé Xavier Pichon, le patron d’Orange Belgium. Orange continuera, par ailleurs, à développer ses activités au nord du pays où il pourra compter, au moins pendant 15 ans, sur les investissements de Telenet en matière de fibre optique.
Tout cela n’est, a priori, pas une bonne affaire pour Proximus qui voit débarquer un concurrent sur les terres wallonnes où il domine. Si tout se déroule comme prévu, l’opérateur historique aura en face de lui Voo (Orange) et Telenet. Autre point noir pour Proximus, il sera quasi seul à bord pour rentabiliser le réseau fibre optique dans lequel il est occupé à investir. Ni Orange, ni Telenet n’en auront besoin.
Il faudra voir aussi dans quelle mesure cette nouvelle concurrence entre opérateurs au sud du pays influencera à la baisse les prix pour les clients. En Flandre, "Telenet ne fait pas partie des opérateurs les moins chers", note-t-on chez Test-Achats. Il s’est surtout focalisé sur les connexions internet, tant en 4G qu’en fixe en les rendant quasi illimitées. Il faudra voir si ce sera la stratégie que Telenet souhaitera mener en Wallonie où, relève Test-Achats, "la clientèle est plus sensible au niveau des prix".