En conséquence, note le DRH de L'Oréal, "il y a une forme d'organisation qui se met en place de manière empirique" avec une concentration des réunions le reste de la semaine.
"Les réunions de service sont en général programmées les mercredis et jeudis" et par "effet d'entraînement", il y a du monde ces jours-là, rapporte Xavier, salarié dans un groupe de communication. "Le lundi et le vendredi, il n'y a personne. Comme l'intérêt, c'est quand même de croiser du monde, ça ne vaut pas le coup d'aller sur site", dit-il.
"Paradoxalement", dit M. Serre, cela ne désorganise pas vraiment les entreprises : "On n'observe pas de baisse de productivité".
"En revanche, ça trouble certains managers", qui ont l'impression - à tort - que "les gens partent en week-end le jeudi soir".
Hubert Mongon (Medef) estime pour sa part que c'est "un peu tôt pour essayer de dégager des tendances" même si les salariés, lorsqu'il y a des négociations sur le télétravail, "cherchent plutôt à le programmer sur ces deux journées-là", le lundi et le vendredi.
Chez Orano (ex-Areva), "le vendredi est beaucoup plus télétravaillé" ainsi que les lundis et mercredis dans une moindre mesure. L'entreprise assure avoir été vigilante "pour que les collectifs de travail soient maintenus".
Du côté d'Oracle France, après deux ans en distanciel pour cause de Covid, une expérimentation a été menée pour étudier l'organisation du travail pour "faire en sorte que les collaborateurs puissent se rencontrer et travailler ensemble" lorsqu'ils viennent sur site, indique la DRH du spécialiste des logiciels, Caroline Elbaz.