Depuis la crise du Covid, le télétravail permet à de nombreux employés de garder un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. Mais tous les télétravailleurs ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux qui traversent la frontière pour aller bosser ont beaucoup à perdre fiscalement s’ils télétravaillent.
Un résident belge qui travaille en France paiera ses impôts en France. Mais si quelques jours par semaine il décide de télétravailler chez lui en Belgique, il sera alors taxé en Belgique selon le nombre de jours prestés à son domicile. Cela signifie que durant ces jours de télétravail il sera imposé bien plus lourdement que ses collègues qui résident en France.
Une discrimination que regrette Laetitia, une habitante d’Estaimpuis employée près de Lille. "Toute mon équipe est en télétravail deux jours par semaine, il n’y a que moi qui suis au bureau tous les jours. Je suis contrainte de refuser le télétravail car j’ai une épée de Damoclès fiscale au-dessus de la tête."
Le télétravail est donc moins attrayant pour qui veut garder un salaire net plus intéressant. Les employeurs français craignent aussi de devoir payer des charges sociales en Belgique quand leur personnel télétravaille.