Françoise Hardy débarque dans la chanson à 17 ans en pleine vague yé-yé. Elle est une adolescente complexée, timide, sensible et renfermée. En 1962, son single Tous les garçons et les filles la propulse au rang de star montante de la chanson française. Elle est sublime, une beauté singulière, un ovni avant-gardiste pour l’époque, imposant sa silhouette androgyne. Autrice, compositrice, interprète, la jeune femme écrit des textes emprunts de sincérité et de mélancolie. Tous l’adulent, le public comme les critiques et même des superstars internationales comme Mick Jagger, David Bowie ou Bob Dylan. Bien vite, le succès de ses chansons l'entraîne vers une carrière hors de la francophonie.
En 1967 débute sa grande histoire d’amour avec Jacques Dutronc, puis naîtra Thomas quelques années plus tard, celui qu'elle qualifie sans conteste de "plus grand bonheur que la vie lui aura apporté".
Elle enregistrera des albums entourée de Michel Berger, Serge Gainsbourg ou plus récemment Étienne Daho.
En 2004, lorsqu’on lui diagnostique un lymphome, cette épée de Damoclès la plonge dans un sursis concret et la fait se réfugier une ultime fois dans l’écriture. Il en ressortira son dernier album, le 24e, Tant de Belles Choses, avec la complicité de son fils Thomas. Thomas à qui elle adresse un message poignant dans l'un des titres : "Rien ne défera jamais nos liens… Même s’il me faut aller plus loin… L’amour est plus fort que le chagrin".