Né d’un papa équatorien et d’une mère canadienne d’origine philippine, Leylah Fernandez est une enfant de l’émigration. Son père, Jorge, sent rapidement les qualités de sa fille et choisit de miser sur elle. Le duo père-fille part vivre en Floride et s’entraîne ensemble. C’est Jorge qui doit financer les voyages pour permettre à sa fille de participer aux différents tournois, parfois forcé de sauter des repas afin que sa fille ne manque de rien. "Parfois, quand il lui restait quelques frites au souper, je les prenais. À l’époque, elle n’en était pas consciente. Elle s’étonnait seulement du fait que je n’aie pas faim."
Leylah finit par passer sous l’égide de la fédération canadienne de tennis et lance sa carrière. 20e mondiale chez les juniors en 2018, elle atteint les demi-finales de Roland Garros où elle est finalement battue par Cori Gauff. L’année suivante, elle se hisse en finale de l’Open d’Australie. Quelques mois plus tard, elle s'impose Porte d'Auteuil, elle est alors 7e mondiale junior. Il est temps d’entrer dans la cour des grandes.
En juillet 2019, elle remporte son 1er ITF. 8 mois plus tard, elle dispute sa première finale dans un tournoi WTA, au Mexique, à seulement 17 ans. Là aussi, les débuts sont fulgurants. En Grand Chelem, la Québécoise prend vite l’expérience : après une élimination au 1er tour de l’Australian, pour son premier tableau final, elle réalise un 3e tour sur l’ocre parisien, déjà un exploit en soi. Toujours en 2020, elle passe un tour à l’US Open avant de tomber face à Sofia Kenin.