Antoine est rappeur. Enfin, il aimerait devenir rappeur. En attendant, il étudie la compta et livre des sushis pour vivre. Un jour, l’une de ses livraisons l’emmène à l’opéra Garnier. Là dans la classe de Madame Loyseau, Antoine se frite à un élève. Ils se chambrent et entre deux insultes, Antoine chante comme un ténor. Sa voix touche la prof qui décide de l’intégrer dans sa classe afin qu’il se révèle et révèle aux autres son véritable talent !
Réalisée par Claude Zidi Junior (le fils de Claude Zidi à qui l’on doit la saga des Charlots), "Ténor", c’est Luciano Pavarotti en mode Eminem et balance du " wesh wesh frère " entre deux couplets de Madame Butterfly de Pucinni !
Ce film a un petit côté déjà vu en France où deux mondes s’affrontent et s’entraident. Les plus mauvaises langues diront toujours que ce sont les riches bourgeois qui ouvrent à la culture les jeunes pauvres de banlieue et que sans eux, ces gamins seraient ignorants. Ce n’est pas faux.
Comme dans, en vrac et dans le désordre, "La Mélodie" (où Kad Merad enseigne le violon à un adolescent timoré), "Au bout des doigts" (où Lambert Wilson apprend le piano à un jeune cambrioleur), "Le brio" (où Daniel Auteuil entraîne une banlieusarde, Camélia Jordana, pour un concours d’éloquence élitiste), "Haute couture" (où Nathalie Baye partage l’art de la couture avec une caillera), "Abdel et la comtesse", "Les grands esprits", "Robuste"… et "Intouchables" !
Donc oui, tout ça sent le réchauffé mais n’oubliez pas que certains plats même micro-ondés se laissent encore engloutir.
Ici la belle surprise se nomme surtout MB14… Mohamed Belkhir, la révélation de 5e saison The Voice France (avec ses beat-box) dans le rôle d’Antoine.