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Tensions au Kosovo : le principal poste frontalier fermé, Moscou affiche son soutien à Belgrade

Le Kosovo ferme son principal poste frontière avec la Serbie

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Par Belga, édité par Marine Lambrecht

Le Kosovo a fermé mercredi le principal point de passage de la frontière avec la Serbie voisine, près de la ville de Podujevo, après que des militants serbes avaient bloqué son accès du côté serbe.

Des médias à Belgrade rapportent la présence de camions bloquant la route menant à la frontière, près du village serbe de Merdare. Deux autres points de passage sont déjà inactifs, dans les faits, depuis près de trois semaines, par l’action de protestataires serbes qui ont érigé des barricades sur les routes y menant, dans le nord du Kosovo.
 

L’ancien policier serbe, dont l’arrestation au Kosovo a provoqué des soulèvements, a entre-temps été libéré mais est assigné à domicile, selon une décision de justice rapportée mercredi par le site d’information kosovar koha.net.

La multiplication des barricades érigées par des citoyens serbes du Kosovo, et l’attitude de Belgrade, qui a décidé d’augmenter sa présence militaire à la frontière, inquiètent plus à l’ouest.

Multiplication des barricades

Le gouvernement allemand a dénoncé mercredi la "rhétorique nationaliste inacceptable" de la Serbie. "Les barricades illégales érigées par les Serbes du Kosovo doivent être démantelées le plus rapidement possible", a déclaré le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger. Selon lui, "la Serbie a une responsabilité particulière à cet égard".

Pour le moment, ce n’est cependant pas la voie choisie par Belgrade, qui ne reconnait pas l’indépendance de son ancienne province.

Moscou a exprimé son soutien mercredi à la Serbie, indiquant "soutenir Belgrade dans toutes ses actions". "Il est naturel que la Serbie défende les droits des Serbes qui vivent à côté dans des conditions si difficiles et qu’elle réagisse de manière sévère quand ses droits sont violés", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Un discours qui n’est pas sans rappeler les arguments avancés par le Kremlin pour justifier l’invasion russe de l’Ukraine. Début novembre, des centaines de policiers serbes intégrés à la police kosovare, ainsi que des juges, procureurs et autres fonctionnaires ont quitté leur poste en masse, pour protester contre une décision, désormais suspendue du gouvernement de Pristina, d’interdire aux Serbes qui vivent au Kosovo d’utiliser des plaques d’immatriculation délivrées par la Serbie.

Sur le même sujet le 27/12/22 :

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