Le gouvernement allemand a dénoncé mercredi la "rhétorique nationaliste inacceptable" de la Serbie. "Les barricades illégales érigées par les Serbes du Kosovo doivent être démantelées le plus rapidement possible", a déclaré le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger. Selon lui, "la Serbie a une responsabilité particulière à cet égard".
Pour le moment, ce n’est cependant pas la voie choisie par Belgrade, qui ne reconnait pas l’indépendance de son ancienne province.
Moscou a exprimé son soutien mercredi à la Serbie, indiquant "soutenir Belgrade dans toutes ses actions". "Il est naturel que la Serbie défende les droits des Serbes qui vivent à côté dans des conditions si difficiles et qu’elle réagisse de manière sévère quand ses droits sont violés", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Un discours qui n’est pas sans rappeler les arguments avancés par le Kremlin pour justifier l’invasion russe de l’Ukraine. Début novembre, des centaines de policiers serbes intégrés à la police kosovare, ainsi que des juges, procureurs et autres fonctionnaires ont quitté leur poste en masse, pour protester contre une décision, désormais suspendue du gouvernement de Pristina, d’interdire aux Serbes qui vivent au Kosovo d’utiliser des plaques d’immatriculation délivrées par la Serbie.