Une large majorité du personnel de cabine de Ryanair a voté en faveur de l’accord conclu entre la direction et les syndicats chrétiens la semaine dernière, ont annoncé vendredi la CNE et l’ACV Puls.
Nonante-deux pour cent des votants ont approuvé l’accord. "C’est un oui franc et massif", se félicite Didier Lebbe de la CNE. L’accord concerne les salaires et temps de travail et garantit désormais le salaire minimum légal en Belgique pour le secteur. Au micro de la RTBF, Didier Lebbe se réjouit. "Le syndicat ce n’est pas uniquement faire des grèves, c’est aussi trouver les accords que le personnel nous demande. Et là, on a réussi. C’est une année qui a été difficile. On a fait 11 jours de grève. On a eu beaucoup de négociations et finalement on a eu ce qu’on voulait", explique-t-il.
"On a obtenu la garantie d’avoir un salaire minimum chaque mois. On a obtenu des avancées sur les chèques repas. On a obtenu un accord sur le temps de travail à savoir la garantie de travailler cinq jours ou d’être disponible pour des gardes qui sont ensuite suivis de trois jours de congé".
La nouvelle convention collective de travail prévoit en outre que les contrôles médicaux, les déplacements à la demande de Ryanair et le temps d’attente soient également comptabilisés comme du temps de travail. La compagnie aérienne s’est également engagée à respecter les mécanismes d’indexation ainsi que les accords sectoriels, précise l’ACV Puls.
L’accord sera d’application pour au moins deux ans, pour tout le personnel basé en Belgique. La menace de nouvelles grèves pour ce week-end est donc levée. "Si l’accord est respecté, il n’y aura pas de grève pendant deux ans", explique Didier Lebbe. "Mais dans deux ans, on renégocie cet accord et on va encore l’améliorer".