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Thaïlande : 50e jour de grève de la faim pour deux militantes accusées de lèse-majesté

Tawan et Bam en grève de la faim en Thailande (AFP 08/03/23)

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This photo taken on February 24, 2023 shows Thai political activist Tantawan "Tawan" Tuatulanon being transported on a stretcher to continue a hunger strike outside Thailand’s Supreme Court after being released from Thammasat Hospital in Bangkok. Thai pol
This photo taken on February 24, 2023 shows Thai political activist Orawan "Bam" Phuphong being transported on a stretcher to continue a hunger strike outside Thailand’s Supreme Court after being released from Thammasat Hospital in Bangkok. Thai political

Deux jeunes militantes thaïlandaises entament leur 50e jour de grève de la faim, poursuivies pour lèse-majesté, un crime sévèrement puni dans un royaume quasi indifférent, à quelques semaines des élections législatives.

Les deux jeunes femmes, qui risquent des années derrière les barreaux pour des accusations d’insultes visant la famille royale, ont démarré le 18 janvier dernier leur action de protestation pour l’abolition de crime. Tantawan Tuatulanon (21 ans) et Orawan Phupong (23 ans), respectivement surnommées "Tawan" et "Bam", enchaînent depuis les passages entre prison, hôpital et tribunal.

Elles se trouvent actuellement dans un hôpital de Bangkok, où elles reçoivent des sels minéraux, selon leur avocat Krisadang Nootjaras. Elles sont accusées d’avoir insulté le roi Maha Vajiralongkorn et sa famille lors de deux manifestations séparées à Bangkok début 2022, selon THLR.

Comme elles, plus de 200 protestataires ont été inculpés de crime de lèse-majesté depuis les manifestations géantes de 2020 qui réclamaient une réforme profonde de la monarchie, un sujet tabou dans le pays où le roi jouit d’un statut de quasi-divinité.

Certains d’entre eux ont entamé une grève de la faim pour alerter de leur situation, comme le célèbre activiste Parit Chirawak, dit "Pingouin", qui a obtenu l’an dernier sa libération sous caution après 57 jours sans s’alimenter. Leur action survient avec la perspective d’un scrutin national en mai dans lequel le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha remet son mandat en jeu.

L’abolition de l’article 112 est l’une des conditions posées par "Bam" et "Tawan" pour mettre fin à leur mouvement, avec également une réforme du système judiciaire.

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