Nicolas Buytaers vous conseille le nouveau Steven Spielberg, intitulé The Fabelmans. Dans la famille Fabelman, il y a le père d'abord, absorbé par son travail. Il y a aussi la mère qui tente d'élever ses enfants comme il faut, elle qui sent que plus ne rien ne va dans son monde et que la folie pointe le bout de son nez. Et puis, il y a Sammy, l'aîné qui depuis sa première sortie au cinéma, en salles, n'a plus qu'un rêve : devenir réalisateur. Pour son père, il s'agit d'un hobby qui passera. Pour sa mère, c'est plus profond. Pour lui, c'est toute sa vie.
Sammy c'est Steven Spielberg. Avec ce drame familial, à travers les Fabelmans, Spielberg nous raconte son enfance, son adolescence. Il nous décrit comment tout est né et où il a puisé toutes les formidables idées qui se retrouvent dans ses films qui nous marquent depuis 50 ans. Bien au-delà d'être un pur récit autobiographique, il y a dans cette histoire, une première déclaration d'amour au cinéma avec quelques réflexions : ça veut dire quoi réaliser un film ? ; faut-il trahir la vérité quand on tourne un film ? ; à quoi sert l'art en général et le cinéma en particulier ? ; est-ce qu'un réalisateur a tous les droits ? Et puis il y a encore une seconde et très belle déclaration d'amour à cette maman, Mitzi — idéalement incarnée par Michelle Williams —, à la maman du jeune Steven Spielberg.
Les fans purs et durs du réalisateurs apprécieront en attendant, pour tous les autres, de voir cet été le 5e volet des aventures d'Indiana Jones. Spielberg, est un réalisateur qui n'arrête jamais, jusqu'à proposer plus d'un film par an. Mais, n'est-ce pas un peu trop ?