Le groupe de noise-rock bien trempé n’attend qu’une chose : pouvoir retourner sur scène, là où le trio prend vie.
Sur la pochette de leur troisième album, un slip noir signé par les trois membres de The K. vient s’afficher en gros-plan. Un clin d’œil à l’identité du groupe. En effet, depuis quelques années, Sebastien von Landau se produit en sous-vêtement sur scène, dans un premier temps pour des raisons pratiques puis par habitude. "On était en tournée en Europe de l’Est. Il faisait extrêmement chaud. On jouait tous les soirs dans des salles où il faisait 35-40 degrés. J’ai fini par jouer en clip. Et maintenant, c’est tout le temps le cas, c’est devenu une sorte de gimmick", raconte le chanteur.
Lorsque le groupe se penche sur l’illustration de Amputate Corporate Art, le choix se tourne assez facilement vers ce signe distinctif. "Le graphiste en a fait une sorte de ready-made, un objet qu’on prend hors de son contexte et qui parle au-delà de lui-même. Pour quelqu'un qui n’a jamais vu le groupe en concert, c'est juste comique, mais pour nous, ça faisait sens d'épingler ce boxer tout flétri de six mois de tournée. " Et il faut dire que le duo en a fait des concerts. Souvent en Flandre, car le batteur rencontré sur MySpace, Sigfried Burroughs, est originaire de Gand. "La Flandre a davantage une culture alternative que la Wallonie et Bruxelles. Cela nous a permis de jouer beaucoup plus là-bas, là où il y a un public pour ce genre de musiques. La Wallonie est un petit territoire. Il n'y a pas beaucoup d'endroits pour tourner, c'est difficile d'y faire carrière, ça peut vite devenir la Foire à la saucisse ou The Voice."
The K. a joué dans une quarantaine de pays et plus d’une centaine de fois rien qu’en 2016, année de leur dernière tournée. Ils sont passé par le Canada, l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas…"C'est un groupe qui vit sur la route, qui prend toute son ampleur en live. On met toujours un soin particulier à produire les albums qu'on sort bien évidemment, mais c'est sur la route qu'on a grandi."