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The Matrix 4 a intensifié le clash entre plateformes de streaming et cinéma

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Par Romain Kuntz via

C’est une animosité latente, qui existe depuis maintenant plusieurs années : D’un côté les plateformes de streaming, de l’autre le monde du cinéma. La source principale de cette animosité c’est le fait que les plateformes de streaming prennent une ampleur considérable et donc des spectateurs ne se rendent plus en salle, n’achètent plus de billets et qui dès lors font perdre de l’argent au secteur du cinéma. Dernièrement, c’est la sortie de Matrix à la fois sur les plateformes et en salle qui a relancé le débat (et le clash historique).

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Le quatrième volet de la saga Matrix a, en effet, été diffusé à la fois dans les salles obscures fin 2021 et au même moment sur HBO Max, célèbre plateforme de streaming outre-Atlantique. Problème, le film a coûté cher et a été un échec commercial cuisant. A titre de comparaison Matrix Resurrections avait engrangé environ 37 millions de dollars aux États-Unis et au Canada, contre 172 millions à l’époque pour le premier Matrix. Ceux qui ont tout à perdre dans l’histoire, ce sont les producteurs du film, ceux qui mettent la main au portefeuille pour le payer. L’une des maisons qui coproduisait le film, Village Roadshow, attaque en justice Warner Bros, le diffuseur du film, les accusant d’être responsables de cet échec commercial en ayant décimé les recettes qui viennent habituellement des billets achetés par les spectateurs.

 

 

Un énième drama dans la grande famille cinéma

Il existe des affaires similaires, plutôt récentes, où le cinéma attaque les plateformes après avoir perdu de l’argent suite à des diffusions sur internet de films destinés à être exploité d’abord en salle. Scarlett Johansson avait, par exemple, attaqué Disney qui avait choisi de sortir Black Widow simultanément au cinéma et sur Disney +. Selon son contrat, l’actrice devait toucher un pourcentage sur les recettes en salle et avait donc estimé avoir perdu quelques millions de dollars dans l’histoire. Depuis, les deux parties ont trouvé un accord à l’amiable.

Le clash n’est pas prêt de s’arrêter au vu de l’actualité, chez nos voisins français le ministère de la culture viens d’ailleurs de signer un accord avec plusieurs acteurs de l’audiovisuel qui permettra, entre autres, aux plateformes de streaming de diffuser un film non plus 36 mois après sa diffusion en salle mais bien entre 15 et 17 mois.

 

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