On aura rarement vu un groupe aussi productif : plus de 80 albums en 50 ans d’existence ! Le mystérieux et atypique collectif californien est depuis ses débuts une énigme et les voilà de retour sur scène.
Très mystérieux et secrets, les membres sont tous cachés derrière d’étranges masques -bien avant les Daft Punks- et leurs costumes emblématiques a pendant longtemps consisté en smokings, hauts-de-forme et masques représentant des globes oculaires, rendant impossible leur identification lors de leurs prestations scéniques ou sur les photos.
The Residents sont d’abord connus pour leur production discographique, mais aussi pour leurs spectacles de théâtre musical, leurs performances et nombreuses vidéos d’art d’une époque où les artistes publiaient des… CD-ROM multimédias comme on les appelait au début des 80s. Leurs premières vidéos sont d’ailleurs entrées dans la collection permanente du MOMA à New-York.
Un style musical difficilement classable mais qui emprunte des éléments à des univers aussi variés que les avant-gardes musicales, l’expérimentation, l’anti-art, les musiques de films et séries télés des années 60-70, les musiques de cabaret, du burlesque et du théâtre comique, la pop anglaise ou encore les techniques vocales utilisées en dessin animé par les ventriloques et les marionnettistes ! Le collectif a ainsi traversé les décennies en explorant et en décloisonnant des domaines aussi variés que la transe, l’electronica, le punk ou la musique industrielle.
Ils se sont toujours fermement opposés à faire partie de toute forme de mouvement en proposant une vision psychédélique, extravagante et fantasque de l’avant-garde avec une forme d’humour que ne partageaient pas leurs alter-egos et contemporains new-yorkais comme John Cale, plus intellectuels et plus cérébraux.