Diables Rouges

Theate et Faes, les frères chevelus, passés de l’anonymat d’Ostende à la défense des Diables

Le binôme de chevelus, Theate-Faes, de l’anonymat d’Ostende aux paillettes des Diables

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Dur d’être un jeune défenseur sous Roberto Martinez. Difficile de se frayer une place dans l’esprit cartésien du sélectionneur espagnol. Ils sont nombreux à s’y être cassé les dents. Arthur Theate et Wout Faes, aussi.

Le premier a eu droit à quelques bribes de matches avant le Qatar. De quoi le faire mousser, sans doute, avant de brutalement retrouver le banc lors du Mondial. Le 2e n’a jamais eu droit à sa chance, ne disputant en tout et pour tout que 5 minutes contre la Pologne en Nations League.

Forcément, les deux hommes ont assisté, avec une ambition timidement affirmée, le passage de génération chez les Diables : exit Roberto Martinez et Toby Alderweireld, leurs deux principaux geôliers, et place au football new-look de Domenico Tedesco.

“Age is just a concept” a d’ailleurs immédiatement matraqué le technicien italo-allemand lors de son intronisation. Comprenez donc que, quel que soit votre âge, vous jouerez si vous êtes bons. De quoi booster la jauge de confiance des deux chevelus, Theate et Faes.

Mais avant la 1e compo, tout restait malgré tout difficile à pronostiquer. Défense à quatre ? Qui pour épauler Vertonghen dans l’axe ? Debast, Faes, Theate, voire Bornauw, revenu du diable vauvert ?

Cheveux, la gloire et la bonne humeur

La joie des Diables Rouges new-look.

Finalement, le sélectionneur a tranché. Theate à gauche, Faes en tant que défenseur central droit. Jackpot pour les deux anciens d’Ostende, décidément liés à bien des égards.

Chevelure similaire, poste similaire, trajectoire similaire. Ils ont d’ailleurs tous les deux transité par l’anonymat médiatique du KV Ostende à un moment dans leur jeune carrière. Pour se relancer après avoir été oublié par leur club formateur respectif, Anderlecht pour Faes, le Standard pour Theate.

Revanchards, tous les deux y sont brillamment parvenus. Robustes, souvent bien placés, dur sur l’homme, fiables. Faes y aura passé deux saisons (70 matches), Theate une seule (40 matches). Mais ils n’y ont jamais joué ensemble, l’aîné (Faes, 24 ans) ayant quitté le KV six mois avant l’arrivée du cadet (Theate, 22 ans).

Ce n’est donc que chez les Diables que les deux hommes se sont retrouvés. Comme s’il semblait écrit que, quoi qu’il arrive, leurs trajectoires allaient rester parallèles. Aucun des deux ne s’attendait sans doute à disputer les deux matches face à la Suède et l’Allemagne. Trop vite, trop tôt, après des mois à se morfondre patiemment sur le banc.

Debast et Bornauw ont du mouron à se faire

Mais Tedesco avait visiblement décidé de bousculer les cartes. Et de faire table rase du passé. Les deux gaillards ont donc avalé les minutes sans coup férir, tenant le choc, malgré la pression du baptême du feu en tant que titulaire pour Faes et la position inhabituelle pour Theate.

Malgré quelques soubresauts en début de match contre la Suède, ils ont géré la pression. Au point même de récolter les louanges de leur sélectionneur, décidément euphorique après ce diptyque réussi : "Le coach nous a dit qu’il était fier de nous. Et je pense qu’on peut l’être. Cela faisait 69 ans que la Belgique n’avait plus battu l’Allemagne, le coach avait appuyé son discours là-dessus avant le match. Ce n’était pas qu’un match amical."

C’est clair. Pour eux, c’était l’occasion de prouver que le match contre la Suède n’était pas qu’un feu de paille. Et qu’ils sont bien décidés, l’un comme l’autre, à s’installer durablement dans cette défense belge. Au vu de ce qu’ils ont montré ces derniers jours, ils auraient tort de ne pas y croire.

Diables Rouges : la Belgique s offre l Allemagne en amical

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