En pleine crise énergétique, le recours à la thermographie aérienne est une technique de plus en plus prisée par les autorités publiques pour identifier les déperditions calorifiques des toitures privées et publiques. Les relevés effectués de nuit par un avion équipé d’une caméra infrarouge sont précis. L’outil est d’une efficacité redoutable pour établir une cartographie détaillée des toitures peu ou mal isolées. Il n’est toutefois pas sans failles. Deux logements parfaitement identiques peuvent être chauffés différemment, par exemple. Officiellement, les autorités souhaitent objectiver les besoins d’isolation ou de renforcement d’isolation des bâtiments, pour réduire les pertes énergétiques.
Dès les données thermographiques récoltées et traitées, la volonté est de pouvoir proposer (gratuitement) aux citoyens les informations utiles permettant d’entreprendre des travaux d’isolation. Les communes concernées (Couvin et précédemment Liège, Charleroi et Namur), tout comme la province du Brabant wallon, peuvent aussi profiter de ces relevés pour améliorer la performance énergétique des bâtiments publics. Reste deux questions qui suscitent d’ailleurs de nombreuses craintes chez les citoyens : comment garantir le respect de la vie privée (et le fameux RGPD, Règlement général sur la protection des données) et comment éviter les dérives du type "chasse aux infractions urbanistiques"?