En grosse difficulté en matinée à cause du comportement de sa Hyundai (sous-virage...), Thierry Neuville a réussi à trouver la solution lors de son passage par le parc d'assistance et a passé une après-midi de rêve : grâce à trois meilleurs temps en l'espace de trois spéciales, dont un scratch en démonstration dans l'ES5, le pilote belge s'est emparé de la tête du Rallye de Catalogne avec sept dixièmes de seconde d'avance sur Elfyn Evans, au-dessus du lot en matinée.
►►► À lire aussi : Neuville boucle la journée avec... 0.7 seconde d'avance sur Evans
►►► À lire aussi : Le débriefing du vendredi : Thierry Neuville veut se régaler
"C'était mieux cet après-midi qu'en matinée, c'est sûr !, s'est enthousiasmé Thierry Neuville au micro d'Olivier Gaspard, l'envoyé spécial de la RTBF en Catalogne. On savait qu'il fallait être dans le coup tout de suite, parce que c'est très difficile de faire des gros écarts sur l'asphalte. Et en perdant cinq secondes dès la première spéciale en sachant qu'on n'était pas 100% à l'aise et que la voiture sous-virait beaucoup, on se posait des questions. Mais on a su rectifier le tir cet après-midi. Mon ingénieur a réussi à me convaincre de faire des changements assez radicaux, et ça a marché ! On a retrouvé un meilleur équilibre sur la voiture, on a su passer en tête du rallye, et c'est une bonne chose. Et j'ai l'impression qu'il y a encore un peu plus de performance à aller chercher demain. Quand la confiance n'est pas là, on ne fait pas de bons chronos, on roule sur des œufs. Même cet après-midi, il y avait encore des tronçons où je ne pouvais pas inscrire la voiture comme j'en avais envie, je devais donc casser la vitesse de temps en temps, et cela nous faisait tout de suite perdre de précieux dixièmes. Si on arrive à améliorer tout ça d'ici demain, on passera encore une meilleure journée. Et puis, quand les conditions sont difficiles, que la route est plutôt sale et étroite, notre voiture est plus performante que quand la route est propre et large, où on roule vraiment comme sur un circuit. Là, on n'est pas au niveau de la Toyota. Demain, je pense que j'aurai moins à perdre qu'Elfyn Evans, mais je ne suis pas là pour sortir la voiture, j'ai envie de rester sur la route. Et puis, je veux profiter du dernier "vrai" rallye asphalte avec cette voiture fantastique, parce que cela risque de nous manquer l'année prochaine. C'est amusant, ça pousse, ça freine... C'est ce qu'on veut quand on est pilote ! Demain, on devrait être compétitifs sur l'ensemble de la journée."