La Belgique est à un carrefour en ce moment, celui du budget. L’objectif : faire les comptes pour les deux prochaines années puisqu’à tous les niveaux de pouvoir, les élections ont lieu en 2024. Alors, quelles sont les priorités du Parti socialiste ? Pour répondre à cette question, Thomas Dermine, secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques et adjoint au ministre de l’Economie et du Travail, était l’invité de Matin Première.
Sur la table, la question de la prolongation des mesures conjoncturelles. Des aides telles que la baisse de la TVA sur l’électricité, le tarif social… Pourront-elles être prolongées ad vitam aeternam ? En avons-nous les moyens ? "Je pense qu’aujourd’hui, c’est une question d’urgence. Il y a des priorités à courts termes qui sont d’aider les ménages à traverser cette crise sans précédent en matière énergétique", répond Thomas Dermine.
Prendre des mesures de trois mois en trois mois relève du supplice chinois
Le Parti socialiste est notamment pour le maintien de la TVA à 6% sur l'énergie. Selon le secrétaire d'Etat, il est d'ailleurs "très mauvais" de remonter cette TVA, alors que la plupart des ménages ne savent pas comment payer leur facture d'électricité. Même s'il reconnaît qu'il est important de réévaluer les mesures dans ce contexte d'une contrainte budgétaire forte.
"On va aider les ménages à passer l'hiver avec des mesures, quoi qu'il en coûte, pour soutenir le pouvoir d'achat. Prendre des mesures de trois mois en trois mois relève du supplice chinois. Si les libéraux veulent remonter la TVA à 21%, qu'ils le disent et on discutera..."