Avec un peu plus de recul et à froid, Thomas Meunier revient sur les deux dernières désillusions des Diables Rouges : l’élimination en 1/4 de finale de l’Euro contre l’Italie et la cuisante défaite contre la France en Nations League. Pour Meunier, la Belgique manque d’une certaine forme d’arrogance.
Six mois après l’élimination en 1/4 de finale de l’Euro contre l’Italie, on a profité d’une interview avec Thomas Meunier pour lui demander, à froid et avec du recul, quelles étaient les raisons de cet échec. "L’Italie était meilleure que nous", répond Thomas Meunier du tac au tac. "Et nous, nous n’avons pas été à notre niveau. C’est simple, on n’a pas joué le jeu qu’on devait jouer et l’Italie a, elle, été exemplaire. Ils nous ont mis à mal assez facilement. C’était un peu un match passif et amorphe de notre part. On n’a pas presté comme on aurait dû le faire. Ce n’est que regrets d’avoir perdu contre l’Italie. On aurait réellement pu faire la différence. L’Italie a joué son rôle. Ils ont joué avec envie, passion, motivation et surtout avec un certain respect tactique et un respect de leurs valeurs. L’Italie n’est plus à présenter. Que ce soit l’ancienne génération ou la nouvelle, la mentalité reste la même. On le voit sur le terrain. Ce sont des mecs qui donnent tout. Nous, c’est ce qui nous a fait défaut. Pour moi on n’a pas été à 100%", analyse le défenseur du Borussia Dortmund.
L’autre déconvenue c’est cette défaite face à la France en Nations League. Alors que les Diables Rouges menaient 2-0 à la pause, ils ont complètement déjoué en deuxième partie de match pour s’incliner finalement 3-2. Blessé, Thomas Meunier n’avait pas participé à la rencontre, mais il a un certain point de vue par rapport à ce revers. "Je pense que la France était supérieure pendant la plupart du match. On a eu deux ou trois occasions, on a mis deux buts magnifiques. Puis, ce qui nous fait défaut c’est cette prestance, cette arrogance et ce charisme qui fait que l’adversaire doit continuer à nous craindre et ne pas se dire : 'maintenant on peut reprendre le dessus'. Normalement, quand c’est 0-2, une équipe du niveau de la Belgique, tu ne laisses pas une fenêtre de tir à une équipe comme la France. Et c’est ce qu’on a fait. Je n’étais pas sur place non plus. Mais ce que je peux dire c’est ce que j’ai analysé à la télévision. Je ne sais pas quels étaient les points tactiques, ni les paroles du coach et du groupe à la mi-temps".