Vous avez une formation scientifique, là où certains avaient par exemple une formation de pilote de chasse. Quel rapport avec l’espace ?
Ma recherche est dans les neurosciences. Je développe des modèles mathématiques pour mieux comprendre ce qui se passe dans un cerveau sain et dans un cerveau qui n’est pas tout à fait sain ou dans des cas de maladies neurodégénératives. Par cette formation, j’ai évidemment, je pense, plus de facilités à discuter avec les différentes personnes qui seront impliquées dans les expériences scientifiques qu’on va être amenés à faire dans l’espace.
Ça y est, vous êtes maintenant l’un des cinq. Qu’est-ce qui va se passer pour vous à partir de maintenant ?
On va entrer en fonction à partir du 3 avril, et à partir de là, il y aura une année de formation de base avec les cinq astronautes de carrière. Et après cette année de formation de base, on sera assigné à une mission. Une mission est attribuée à des Européens à peu près tous les ans ou tous les deux ans. L’attente peut donc être longue. Ça peut aller vite, comme on peut attendre plusieurs années. Thomas Pesquet a par exemple attendu sept ou huit ans avant d’être affecté à sa première mission.