Les négociations entre le groupe 5 N Plus et le chinois Vital Materials se poursuivent en vue de la reprise du site de Tilly, près de Villers-la-Ville. Les 70 travailleurs de cette usine chimique ont appris en mai dernier le projet de fermeture du site. Le candidat repreneur chinois s’est manifesté il y a quelques semaines, mais peu de choses filtrent des discussions menées entre la maison mère de 5N Plus, au Canada, et la Chine. Après un moment de soulagement, lié à l’annonce d’un candidat repreneur, l’inquiétude s’installe au sein des travailleurs encore présents à Tilly. "Au niveau de l’avancée de la reprise, on a quelques informations, et elles sont plutôt positives, et tant mieux. Par contre, au niveau du volet social, c’est assez inquiétant. L’ambiance générale est assez pesante. On est toujours dans l’attente d’une décision", témoigne Rudy Lardinois, délégué FGTB.
Montagnes russes émotionnelles
Les questions des travailleurs portent surtout sur le nombre de personnes que le candidat repreneur envisage de garder sur place. "Si une partie du personnel n’est pas reprise, il faudra repartir de zéro, avec une nouvelle procédure Renault et un nouvel interlocuteur", s’inquiète encore Rudy Lardinois. Ouvriers et employés de 5N Plus Tilly disent vivre de véritables montagnes russes émotionnelles depuis le mois de mai. Plusieurs ont d’ailleurs déjà quitté l’entreprise, sans attendre que le candidat repreneur communique son plan. "Et on ne retient pas les membres du personnel, ce qui n’est pas vraiment un bon signal", note encore le délégué. La question de la dépollution du site, classé Seveso, n’a pas encore non plus trouvé de réponse à l’heure qu’il est. Les travailleurs restants espèrent avoir des nouvelles pour fin du mois de novembre.