Cyclisme

Tirreno – Adriatico : 14.000 mètres de dénivelé à disposition d’Evenepoel & co. pour détrôner Pogacar

Tadej Pogacar

© AFP or licensors

Qui pour battre Tadej Pogacar ? Impressionnant de facilité sur absolument tous les terrains, le Slovène avait dominé l’édition 2021 grâce notamment à son solo en montagne à Prati di Tivo pour finalement terminer avec une confortable avance de 1:03 sur Wout van Aert, présent sur Paris-Nice cette saison. Si plusieurs rivaux se dressent face à lui, Pogacar reste le favori pour le doublé, un exploit sur la course des Deux Mers que seuls 4 coureurs sont parvenus à boucler : Vincenzo Nibali (2012, 2013), Tony Rominger (89', 90'), Francesco Moser (80', 81') et le Belge Roger De Vlaeminck recordman de victoires avec 6 succès consécutifs entre 72' et 77'.

Un parcours encore plus dur avec 14.000 de dénivelé et une étape reine le samedi

Tadej Pogacar et Remco Evenepoel
Tadej Pogacar et Remco Evenepoel © Belga

Pour sa 57e édition, Tirreno-Adriatico a changé ses habitudes. Plus de départ le mardi mais bien le lundi cette fois-ci pour terminer le dimanche. Le traditionnel contre-la-montre final est quant à lui déplacé à la première étape à Lido di Camaiore. La 7e et dernière étape sera quant à elle réservée aux sprinters à San Benedetto del Tronto.

Entre ces deux étapes, les coureurs vont bouffer du dénivelé. Les organisateurs proposent en effet 14.000 mètres de dénivelé positif sur l’ensemble du parcours. Un record. Avec trois étapes de plus de 200km à déguster, les coureurs ont de quoi se mettre dans le dur avant d’aborder les Classiques printanières.

Après le contre-la-montre initial de 13,9 km, les sprinteurs devront s’armer de courage pour affronter les 2150 mètres de dénivelé entre Camaiore et Sovicille (219 km). Une seule ascension répertoriée mais pas mal de talus disséminés ça et là qui devraient en dissuader plus d’un.

Les hommes véloces feraient donc mieux de se rabattre sur la troisième étape entre Murlo et Terni (171 km). Une étape où il faudra avoir des énergies sur un parcours, une fois encore, bien loin d’être plat.

>> Les étapes de la 57e édition de Tirreno-Adriatico

Puncheurs et grimpeurs servis à partir de jeudi

La bagarre entre les hommes de classement devrait débuter jeudi avec une première étape pour puncheur entre Cascata delle Marmore et Bellante (201 km). Une journée dans les montagnes russes pour le peloton, déjà mis à rude épreuve dans les 40 premiers kilomètres, constamment en montée. Ce sera ensuite la montée de Bellante (4,2 km à 5,7%) à répéter trois fois – dont la dernière juste avant la ligne d’arrivée – qui jugera du vainqueur de cette étape.

Le vendredi sera encore plus favorable aux amateurs de forts pourcentages. Les 30 derniers kilomètres de la 5e étape entre Sefro et Fermo (155 km) ne sont qu’une succession de murs. Inutile de dire que l’enchaînement des passages au-delà des 10% (et même 20% à certains endroits) va faire des dégâts.

C’est donc avec tous ces efforts dans les jambes que le peloton se présentera au départ de l’étape reine entre Apecchio et Carpegna. Le spectacle sera concentré dans les quarante derniers kilomètres avec une double ascension au Monte Carpegna (6,2 km à 9,6%).

Enfin la dernière étape à San Benedetto del Tronto offrira une passerelle aux coureurs après une semaine d’efforts intenses.

Pogacar – Evenepoel : un premier duel sur une course à étapes

Remco Evenepoel, vainqueur en Algarve
Remco Evenepoel, vainqueur en Algarve © Belga

Pas de Wout van Aert ni de Mathieu van der Poel cette année mais Julian Alaphilippe est bien présent au rendez-vous. Les trois hommes avaient animé les premières étapes de la dernière édition avant de laisser le feu des projecteurs à Pogacar.

Si le Champion du monde français peut assurément être protagoniste lors des arrivées pour puncheurs, Tadej Pogacar doit surtout se méfier de deux coureurs pour la victoire finale : Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel.

Le premier est Danois et lui aura donné du fil à retordre jusqu’au bout lors du dernier Tour de France. Le second est Belge et ne s’est jamais testé face à l’ogre slovène sur une course à étapes. Tadej et Remco, 23 et 22 ans, ne se sont croisés que très rarement depuis le début de leur carrière, sans véritablement se battre pour les mêmes objectifs.

Moins bons que ce trio contre-la-montre, d’autres coureurs devront faire davantage la différence dans la montagne s’ils veulent monter sur le podium. Ineos mise sur le trio Carapaz – Geoghegan Hart – Porte. Miguel Angel Lopez, Enric Mas, Rigoberto Uran, Romain Bardet, Thibaut Pinot et Damiano Caruso devront quant à eux plutôt la jouer solo.

Alors que les Belges Tiesj Benoot, Greg Van Avermaet et Victor Campenaerts, notamment, vont tenter de se distinguer sur l’une ou l’autre étape, pas mal de sprinteurs ont fait le déplacement en Italie pour se confronter.

En l’absence de Fabio Jakobsen, présent sur Paris-Nice, l’homme à battre s’appelle sans doute Caleb Ewan. Tim Merlier mène la longue liste d’adversaires du coureur australien qui comprend également Pascal Ackermann, Marc Cavendish, Giacomo Nizzolo, Elia Viviani, Alexander Kristoff, Michael Matthews, Peter Sagan et Nacer Bouhanni.

 

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous