Il était considéré comme l’une des plus belles promesses du football belge. Il était même appelé à devenir le titulaire indiscutable des Diables rouges. Pourtant, Tom De Mul n’a jamais connu la carrière qu’on lui promettait. La faute à un corps chancelant qui aura finalement eu raison des objectifs qu’il s’était fixés, malgré un vrai talent intrinsèque. Récit.
Tom De Mul, c’est l’histoire d’un gamin ultra précoce, qui cède très tôt aux scintillantes sirènes de l’étranger. A 15 ans, il quitte le Germinal Beerschot et lève les voiles direction l’Ajax Amsterdam. Son but ? Y parfaire sa formation dans un pays qui vénère les jeunes joueurs.
Après deux ans en couveuse, sous l’aile protectrice de Thomas Vermaelen, débarqué un an plus tôt, Tom De Mul connaît son baptême du feu en Eredivisie. Le 25 janvier 2004, alors qu’il n’a que 17 ans, il dispute ses premières minutes sous la prestigieuse vareuse ajacide. Quelques mois plus tard, il est propulsé titulaire pour entamer la saison 2004-2005 et inscrit sa première rose sur la pelouse de Twente. Lentement mais sûrement, cette nouvelle tête, De Mul, commence à intriguer et à faire son trou parmi les Ibrahimovic, Sneijder, Van der Vaart ou Pienaar à l’Ajax.
Pourtant, après six petits matches, il connaît un premier coup d’arrêt et une vilaine blessure qui le tiendra éloigné des terrains pendant de longs mois. Impatient, De Mul ronge son frein en tribunes, accablé par un corps qui le trahit déjà. Lors de ses deux premières saisons à l’Ajax, il ne dispute que 8 petits matches. Il faut même attendre la saison 2005-2006 et un prêt à Vitesse pour retrouver le “vrai” De Mul. Celui qui, par sa vitesse, sa technique et ses dribbles peut décapsuler n’importe quelle défense.
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La tête libre, le corps qui répond enfin, il réalise une saison pleine (28 matches pour 2 buts et 4 assists). La situation reste la même à son retour de prêt. 28 matches disputés avec l’Ajax et (enfin) un minimum de continuité.
Ses bonnes prestations éveillent l’intérêt d’autres championnats. A l’aube de l’été 2007, il paraphe un contrat de 5 ans avec le FC Séville. Une rampe de lancement définitive estime-t-on alors, mais qui va, malheureusement pour lui, vite se transformer en voie de garage.