Une perquisition sur un site arboré de 7 hectares appartenant à Total Feluy a eu lieu ce mercredi matin. Le parquet, accompagné notamment par la Police Judiciaire Fédérale et des représentants de la Région Wallonne, est venu constater que le terrain avait été récemment déboisé, semble-t-il, sans autorisation. "Total a introduit une demande de permis afin d’installer sur ce terrain un champ de panneaux photovoltaïques, explique Daniel Marlière, premier substitut du Procureur du Roi de Charleroi qui s’est rendu sur place. Le fonctionnaire délégué de la Région Wallonne, qui doit prendre position, a demandé des compléments d’information avant de se positionner mais, sans attendre, Total a, semble-t-il, décider de commencer l’aménagement de cette parcelle et donc sans permis. Nous sommes allés sur place pour constater les faits."
Du côté de Total, on confirme les faits. Pas de déclaration officielle pour l’instant, nous dit-on, mais la multinationale précise toutefois qu’elle n’est pas d’accord avec le constat. Pour Total, il ne s’agit pas d’un abattage sans permis mais plutôt d’un défrichage préventif.
Soit il y a une réelle différence, soit on joue sur les termes. C’est l’enquête qui devra le déterminer.
"Les responsables de Total vont être entendus et l’enquête va se poursuivre sur base des constats effectués ce mercredi, poursuit Daniel Marlière. Plusieurs options sont possibles et elles vont de l’abandon des poursuites jusqu’à des poursuites pénales en passant par des mesures alternatives comme celle par exemple de devoir replanter des arbres."
Dans l’intervalle, la descente du parquet sur place a pour effet de bloquer toute activité sur le site. La situation est gelée jusqu’au terme de la procédure judiciaire.