Monde Amérique du Nord

Toujours sans "speaker", le Congrès américain dans sa troisième journée de tractations

US Democratic Representative from New York Hakeem Jeffries speaks to US Democratic Representative from Florida Deborah Wasserman Schultz and US Democratic Representative from Maryland Steny Hoyer on the floor of the US House of Representatives at the US C

© Belga

Par Belga, édité par Lavinia Rotili

Les républicains s’affairaient en coulisses jeudi pour désigner enfin un "speaker" à la Chambre américaine des représentants, et mettre un terme à la paralysie générée par la fronde d’une poignée d’élus de l’aile droite du parti.

Le républicain Kevin McCarthy avait tenté une main tendue en offrant des concessions de taille à la vingtaine d’élus trumpistes jouant les trouble-fêtes. En vain. Le groupe refusait toujours de rentrer dans le rang à l’issue d’un septième vote. Le républicain, qui ne peut pas être élu sans leur soutien, a notamment accédé à une de leur requête visant à faciliter l’éviction du "speaker", d’après plusieurs médias américains.

Pour être élu, le "speaker" requiert une majorité de 218 voix. Kevin McCarthy plafonnait à 201.

Les Républicains incapables d’agir

L’élu de Californie ne dispose pas pour autant de concurrent crédible. Seul le nom du chef de groupe Steve Scalise circule comme possible alternative, sans que ses chances ne semblent sérieuses. Les élus continueront à voter jusqu’à ce qu’un président de la Chambre des représentants soit élu.

Cela devait être l’affaire de quelques heures, mais pourrait s’étendre sur plusieurs semaines : en 1856, les élus du Congrès ne s’étaient accordés qu’au bout de deux mois et 133 tours.

Le président démocrate Joe Biden a qualifié cette situation d'"embarrassante", assurant que "le reste du monde" suivait de près la pagaille au Congrès.

L’agacement et l’impatience se faisaient aussi sentir dans les rangs du "Grand Old Party", qui soutiennent la candidature de Kevin McCarthy, donnant lieu à des débats très animés dans l’hémicycle. Les républicains se trouvent dans l’incapacité pour le moment d’ouvrir les nombreuses enquêtes qu’ils avaient promises contre Joe Biden.

Les démocrates font bloc autour de Hakeem Jeffries

Le parti démocrate fait bloc autour de la candidature du chef Hakeem Jeffries, mais l’élu ne dispose pas non plus d’assez de voix pour accéder au perchoir.

Être face à une Chambre hostile, mais désordonnée, pourrait se révéler être une aubaine pour Joe Biden, s’il confirme son intention de se représenter en 2024, décision qu’il doit annoncer en début d’année.

Sur le même sujet : JT du 05/01/2023

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