La Coupe au Capitole : Toulouse, déchaîné, a écrasé samedi Nantes (5-1), englué dans cette fin de saison noire, et a remporté la 106e édition de la Coupe de France, dans une finale inattendue et dans une grande ambiance, loin de la tension sociale.
Comme un symbole, la plus grosse défaite en finale de la Coupe de France, a été subie par les Canaris, en 1970 contre Saint-Étienne (5-0). Désormais, Nantes, 16e de Ligue 1, craint une saison cauchemardesque avec la peur de la relégation, un an après avoir connu le bonheur d’un sacre en Coupe de France.
Survoltés en tribunes et sur le terrain : dans un stade de France rarement aussi survolté (78.000 spectateurs) avec fumigènes, tifos et banderoles, les Violets ont mis d’entrée la pression aux Nantais, complètement débordés en défense en première période.
Ils ont logiquement ouvert le score sur un corner de Branco Van den Boomen tiré sur la tête de Logan Costa, qui s’est élevé plus haut que tout le monde et a facilement trompé Alban Lafont (4e). Percutants sur les côtés, les Toulousains ont doublé la mise quelques minutes plus tard, toujours grâce à Logan Costa, et toujours de la tête (10e).
Un pari gagnant pour Philippe Montanier, le coach toulousain. Titularisé samedi, le Cap-Verdien n’avait jamais marqué. Aucun joueur n’avait inscrit un doublé aussi rapidement dans une finale de Coupe de France… Face à des Nantais, impuissants qui n’ont quasiment jamais mis le pied sur le ballon pendant la première mi-temps à part une grosse occasion (12e), les Toulousains ont continué leur démonstration.
Sur une belle ouverture de Gabriel Suazo, Thijs Dallinga a piqué le ballon devant le gardien nantais (23e). L’attaquant néerlandais a encore un peu plus enfoncé les Canaris après une frappe de Farès Chaibi (31e). D’ailleurs les statistiques d’Opta le montrent : Toulouse est la première équipe à inscrire au moins quatre buts en première période d’une finale de Coupe de France depuis Lille contre Bordeaux en 1955. La seconde période de cette affiche surprise entre ces deux formations de seconde partie de tableau a été beaucoup moins euphorique.