Quadruple lauréat du Tour de France, Chris Froome est aujourd'hui à des années lumière de son niveau d'antan. Du haut de ses 36 ans et le corps tiraillé par une chute en tout début de Tour, il traîne son spleen, dans l'anonymat des méandres du classement général.
Jamais à l'attaque (en est-il capable ?), souvent à l'arrière du peloton, il figure à la 134e place du classement, à plus de 3 heures du maillot jaune, Tadej Pogacar.
Recruté à coups de millions par sa formation Israel Startup-Nation, le Britannique n'a jamais su confirmer les espoirs de come-back placés en lui. Mais malgré ces difficultés manifestes, Froome se veut optimiste, comme il le confiait à la presse avant la 16e étape mardi : "Je survis. Mais je prends du plaisir, j'apprécie l'ambiance de la course, et je compte les jours jusqu'à ce qu'on arrive à Paris. Ça a été dur avec la chute le premier jour. C'était un gros coup dur et il m'a fallu un certain temps pour récupérer. Mais au fil des jours, j'ai commencé à me sentir mieux."
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Habitué à squatter les places d'honneur dans les années 2010, Froome se satisfait aujourd'hui des tous petits plaisirs que peuvent lui procurer certaines étapes : "Je peux sentir que les accélérations dans le peloton me font moins mal, j'arrive mieux à garder les roues. Dans l'ensemble, c'est une bonne expérience pour moi. Et j'espère que la dernière semaine va me permettre de retrouver encore d'autres sensations et de progresser."
On l'espère également. Jamais chouette de voir un ancien champion souffrir en queue de peloton. Et finalement, on se dit aussi qu'au vu des nombreux abandons dans ce Tour, le simple fait de le voir encore présent pour cette dernière semaine, est un petit exploit.