Tour de France

Tour de France : les tops et les flops de la 2e semaine

Tour de France : les tops et les flops de la 2e semaine

© RTBF/Belga Images

Par Giovanni Zidda

Sprinteurs, baroudeurs, grimpeurs : ils auront tous eu droit à leur morceau de gloire dans cette deuxième semaine du Tour de France accessible à tous les profils. Certains coureurs se seront tout de même distingués plus que d’autres. Retour sur les tops et les flops de cette deuxième semaine du Tour de France qui présentait 6 étapes.


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Les Tops :

1. Le 'Cav' dans l’histoire

13ème étape : Nîmes > Carcassonne : Victoire de Mark Cavendish

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Deux victoires en première semaine et deux autres dans cette deuxième semaine : Mark Cavendish parviendra-t-il à en empiler deux supplémentaires pour égaler son record personnel de succès en une édition qui remonte à 2009 ?

Une victoire lui suffirait en tout cas pour dépasser Eddy Merckx – désormais égalé – au classement des coureurs qui ont remporté le plus d’étapes sur le Tour de France (34).

Un exploit encore inimaginable il y a quelques mois pour le Manx Express qui semblait destiné à terminer sa carrière en sourdine. Revenu en trombe sous les ordres de Patrick Lefevere, le vétéran de 36 ans affiche désormais 155 victoires professionnelles, seulement 3 de moins qu’André Greipel meilleur coureur en activité avec ses 158 succès.

Vous l’aurez compris, chiffres et records ont rythmé la semaine du Britannique mais ce sont surtout les belles émotions, partagées avec son équipe dévouée, que le 'Cav' retiendra.

2. Wout le magnifique

Y-a-t-il encore quelque chose que notre Wout national ne sait pas faire ? Après les arrivées pour puncheur, les sprints, le contre-la-montre et la bagarre dans la plaine, le champion de Belgique a fait briller son maillot tricolore dans la montagne.

Le gaillard avait déjà montré de belles choses dans les Cols lors des années précédentes et encore en début de saison à Tirreno-Adriatico. Mais de là à le voir triompher sur une étape qui présentait une double ascension du Mont-Ventoux, le pas est immense.

Gigantesque sur le Mont Chauve, Wouteke a franchi un nouveau step dans sa carrière en allant décrocher l’une des plus belles victoires de sa carrière.

Infatigable dans ce Tour, le coureur de l’équipe Jumbo-Visma ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Bien au contraire, il a continué à proposer une attitude offensive en allant chasser les points du maillot à pois lors de la 15 étape.

11ème étape : Sorgues > Malaucène : Victoire de Wout Van Aert

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3. La soif de revanche de Jumbo-Visma

Une deuxième semaine parfaitement réussie pour oublier une première partie de Tour catastrophique. L’équipe Jumbo-Visma broyait du noir après l’abandon de son charismatique leader Primoz Roglic. Elle est désormais au septième ciel grâce à deux victoires d’étape et une place virtuelle sur le podium du Tour.

La victoire de Wout van Aert à Malaucène aura été l’étincelle qui aura mis le feu aux poudres. Surprenant dans le Ventoux, Jonas Vingegaard aura eu le mérite de rendre Tadej Pogacar plus humain aux yeux des suiveurs sceptiques. Très solide, le Danois est désormais 3e du général et rêve de rester sur le podium.

La cerise sur le gâteau pour cette équipe remobilisée arrivera sur la 15e étape avec le succès de Sepp Kuss. Preuve qu’on peut à la fois viser les étapes et bien figurer au classement général.

15e étape : Céret > Andorre-la-Vielle : Victoire de Sepp Kuss

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4. L’audace encore récompensée

Wout van Aert, Nils Politt, Bauke Mollema et Sepp Kuss. Sur six étapes, quatre ont récompensé un coureur issu de l’échappée.

Une belle tendance qui se confirme dans ce Tour 2021 qui a vu l’échappée aller au bout 7 fois. Des exploits réunis dans les 9 dernières étapes. De bon augure pour la dernière semaine !

14e étape : Carcassonne > Quillan : Victoire de Bauke Mollema

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Les Flops :

1. Colbrelli, invisible dans les sprints

Dix-septième à Albertville, vingt-quatrième à Valence. Sonny Colbrelli s’est complètement troué sur les deux sprints de cette deuxième semaine. Si déterminé à dynamiter la course en première semaine, toujours à la bagarre lors des sprints intermédiaires, le champion d’Italie a oublié de prester là où on l’attendait.

Troisième à Tignes dans les Alpes en fin de première semaine, Colbrelli semble avoir hissé le drapeau blanc dans la lutte au maillot vert, abandonnant par la même occasion les attaques de grande envergure.

Sonny Colbrelli
Sonny Colbrelli © AFP or licensors

2. Toujours pas de trace de Froome

Encore handicapé par les séquelles des chutes de la première semaine, toujours à la recherche de sa condition physique d’antan, Christopher Froome ne semble avoir qu’un seul objectif dans ce Tour de France : rallier Paris sain et sauf.

Une Grande Boucle en mode survivant pour le quadruple lauréat de l’épreuve que l’on aimerait tout de même voir plus entreprenant. Prendre une échappée l’aiderait au moins à ne pas terminer le Tour de France dans l’anonymat.

Christopher Froome
Christopher Froome © Belga

3. Le jury du prix de la combativité

Kenny Elissonde et Bauke Mollema
Kenny Elissonde et Bauke Mollema © AFP or licensors

Les années se suivent et se ressemblent au Tour de France. Le jury qui décerne le prix de la combativité est comme chaque année critiqué pour ses choix dans l’attribution du dossard rouge.

Le jury a en tout cas donné du grain à moudre à ses détracteurs lors de cette deuxième semaine de Tour de France. Les discussions ont commencé à s’animer sur la 11e étape, théâtre de l’exploit de Wout van Aert sur le Ventoux. Impérial, le champion de Belgique a toutefois vu le dossard rouge lui filer entre les doigts au profit du Français Kenny Elissonde.

Deux jours plus tard, c’est un autre français qui a été élu le plus combatif. Quentin Pacher a été récompensé pour ses 28 kilomètres à l’avant en fin d’étape tandis qu’Omer Goldstein et Pierre Latour (141 km en tête et face au vent) ont terminé l’étape bredouille.

Injustement ignoré sur la 11e étape, Wout van Aert a fini par récupérer son dû quatre jours plus tard en Andorre. Une 15e étape qui aurait plutôt dû récompenser Bruno Armirail pour son énorme travail dans l’échappée du jour comme l’a souligné son collègue Julien Bernard et comme l’a reconnu van Aert lui-même.

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4. Les défaillances de Groupama-FDJ et Arkéa-Samsic

David Gaudu et Nairo Quintana
David Gaudu et Nairo Quintana © AFP or Licensors

L’équipe Groupama – FDJ avait terminé la première semaine à 5 après l’abandon sur chute de Konovalovas et les arrivées hors-délai de Démare et Guarnieri. Des absences auxquelles s’est ajouté le renoncement de Miles Scotson sur la 11e étape.

Malade sur les pentes du Ventoux, le leader de l’équipe David Gaudu a dit adieu à ses rêves de top 10 au général en lâchant plus de 20 minutes sur ses adversaires. Avec une équipe réduite à 4 éléments, Groupama-FDJ aura tout de même réagi sur la 4e étape en passant à l’offensive avec 3 coureurs.

Du côté d’Arkea-Samsic, on n’est pas mieux loti côté abandons. Les Bretons ne sont plus qu’à 3 en course après les récents abandons des cadres Nacer Bouhanni (ét. 15) et Warren Barguil (ét. 15). Toutes les responsabilités reposent désormais sur les épaules d’Elie Gesbert, Connor Swift et surtout Nairo Quintana, pratiquement seul pour aller chercher les pois dans la dernière semaine.

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