C’est fait ! Mark Cavendish a profité de sa victoire sur la 13e étape pour rafler sa 34e breloque sur le Tour de France et égaliser le mythique record d’Eddy Merckx. Un exploit, fruit d’un improbable come-back du Britannique, mais aussi d’un exceptionnel travail d’équipe. Et qui d’autre que le discret Michael Morkov pour incarner ce sens du sacrifice collectif griffé Deceuninck Quick-Step ?
Michael Morkov c’est ce robuste gaillard d’1m83 qui n’a jamais réellement voulu courir pour lui. Peut-être parce qu’il a très vite senti, qu’au vu de ses qualités, il ne parviendrait pas à suivre les meilleurs. Probablement aussi parce que c’est dans son caractère, lui le placide Scandinave, de se sacrifier pour les autres. Aider, guider, motiver, encourager ses partenaires, c’est ça son mantra.
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Une philosophie qu’il cultivait déjà en 2011. Morkov roule alors pour Tinkoff-Saxo et fait partie de la garde rapprochée d’Alberto Contador en moyenne montagne. “Ma mission, c’était de tenir longtemps des puissances moyennement élevées et de monter les difficultés correctement” confiait-il alors avec l’humilité qui le caractérise.
Puis, petit à petit, le Danois met de côté sa cape d’équipier modèle en moyenne-montagne pour endosser celle, qui va faire sa réputation, de poisson-pilote. Très vite, il devient cette dernière rampe de lancement, maître dans le placement, qui propulse le sprinteur maison sur les rails. Il l’avoue d’ailleurs, son passé de pistard, qui a découvert la route très tard, lui permet d’aiguiser son sens de l’anticipation et du placement.