Les parcours changent, les adversaires aussi mais à la fin, c’est toujours Remco Evenepoel qui gagne. Le coureur de Schepdaal a une nouvelle fois mis la concurrence K.O cette semaine en remportant le classement final du Tour de Pologne dont la dernière étape se tenait ce dimanche.
Après le Tour de San Juan et le Tour d’Algarve en février et le Tour de Burgos la semaine dernière, Evenepoel est à nouveau le maître du général. Vainqueur pour la quatrième fois en quatre épreuves par étapes disputées cette saison, le coureur de l’équipe Deceuninck Quick-Step semble invincible et prouve qu’il mérite bien le surnom de 'petit cannibale'.
Evenepoel ne se contente d’ailleurs pas de gagner (9 victoires en 22 jours de course) mais met un point d’honneur à marquer la course de son empreinte. C’est ce qu’il a fait samedi sur la route de Bukowina Tatrzańska avec un raid solitaire de 50 kilomètres qui a rappelé sa splendide victoire à la Clasica San Sebastian de l’an dernier. Plus fort que les autres en montagne, impressionnant de résistance et de constance dans la plaine, ce gamin de 20 ans a fait passer ses adversaires pour des coureurs de seconde zone.
Fuglsang, Yates, Carapaz, Aru, Lopez, Schachmann, Landa, Majka : aucun de ces grands noms n’est parvenu à lui résister cette saison.
Au terme de la dernière étape remportée par Davide Ballerini, Evenepoel peut donc savourer un nouveau podium qu’il partage avec Jakob Fuglsang (+1 : 52) et Simon Yates (+2 : 28).
L'Italien de 25 ans décroche son premier succès en WorldTour devant l'Allemand Pascal Ackermann (BORA-hansgrohe) et l'Italien Alberto Dainese(Sunweb). Jasper Philipsen (UAE-Team Emirates), premier Belge, s'est classé 5e.
Evenepoel peut désormais commencer à penser au Tour de Lombardie avec un appétit immense. Samedi entre Bergame et Côme, le phénomène belge sera certainement de la partie pour la gagne sur un parcours taillé pour les coureurs offensifs comme lui. A moins de deux mois du Tour d’Italie, Evenepoel aura notamment l’occasion d’engager un premier duel avec Vincenzo Nibali. Un Sicilien qui doit déjà sérieusement s’inquiéter en vue de sa quête d’un troisième Giro.