Tour du monde : les festivités de Noël de nouveau sous l’ombre de la pandémie

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Par Nesrine Jebali avec AFP

Plusieurs milliards de personnes célèbrent Noël samedi, des festivités entravées pour la seconde année consécutive par la pandémie de Covid-19 et en particulier par l’explosion des contaminations à cause du très contagieux variant Omicron. Toutefois, cette année, Noël a été plus joyeux qu’en 2020.

Des messes religieuses maintenues

La bénédiction Urbi et Orbi du pape François est prévue à partir de midi depuis la place Saint-Pierre au Vatican.

Le pontife argentin de 85 ans a présidé vendredi soir la traditionnelle messe de Noël dans la basilique Saint-Pierre de Rome devant quelque 2000 personnes masquées. Il a notamment invité les fidèles à "redécouvrir les petites choses de la vie" dans un nouveau plaidoyer pour l’humilité.

Des ambassadeurs et représentants d’autres confessions chrétiennes ont assisté à cette cérémonie célébrée dans plusieurs langues en présence de plus de 200 prêtres, évêques et cardinaux, masqués eux aussi.


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Quelques dizaines de personnes n’ayant pas obtenu de billet ont suivi la messe sur des écrans géants installés sur la place Saint-Pierre.

A Bethléem, ville palestinienne de Cisjordanie occupée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, malgré le froid, sur la place de la Mangeoire pour suivre une parade de scouts palestiniens.

Pataugeant dans une flaque d’eau, le père Ricardo Virtudazo a célébré la messe de Noël dans son église aux Philippines endommagée par le typhon Rai qui a fait récemment près de 400 morts et des dizaines de milliers de sans-abri.

Des dizaines de fidèles ont prié pour retrouver un toit et de la nourriture et pour une météo clémente.

"Ce qui est important, c’est que nous soyons tous sains et saufs", confie Joy Parera, qui assiste avec son mari à la messe de l’église San Isidro Labrador à Alegria, sur l’île de Mindanao.

 

Woman wearing protective face mask talking on smart phone at airport

Voyages perturbés

Les compagnies aériennes ont dû annuler plus de 2300 vols dans le monde, dont près d’un quart aux Etats-Unis, notamment face au variant Omicron qui vient perturber les voyages pendant les fêtes.

Des millions d’Américains ont malgré tout sillonné leur pays, bien que la vague Omicron dépasse déjà le pic du variant Delta, avec 171.000 cas quotidiens en moyenne sur sept jours, et que les hôpitaux sont saturés.

La flambée des infections a jeté un froid sur les festivités. Les rassemblements sont généralement plus aisés qu’en 2020 même si les Pays-Bas sont confinés, que Broadway a annulé les spectacles de Noël à New York et que l’Espagne et la Grèce ont réintroduit le masque obligatoire à l’extérieur.

La France a franchi vendredi la barre des 94.000 nouveaux cas, niveau inédit depuis le début de l’épidémie en mars 2020, selon les chiffres de Santé publique France.

Le Royaume-Uni, également confronté à une propagation fulgurante d’Omicron, a recensé vendredi plus de 122.000 cas supplémentaires, un nouveau record.

"Fragment d’espoir"

La plupart des Australiens peuvent de nouveau voyager dans leur pays, pour la première fois depuis le début de la pandémie, renforçant l’esprit de Noël dans un pays qui connaît pourtant un nombre record de contaminations.

L’archevêque catholique de Sydney (sud-est) Anthony Fisher a salué dans son message de Noël les "scènes émouvantes de gens se retrouvant dans les aéroports après des mois de séparation".


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En Amérique latine, le président chilien sortant Sebastian Piñera a annoncé que son pays administrerait à partir de février une quatrième dose de vaccin contre le coronavirus, en commençant par les catégories à risque.

Et en Equateur la vaccination anti-covid est désormais obligatoire dès cinq ans, une première mondiale pour ce groupe d’âge. Jusqu’ici, seule une poignée de pays ont rendu obligatoire la vaccination.

Un lourd bilan

La pandémie a fait au moins 5.385.564 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles vendredi. L’Organisation mondiale de la santé estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieures.

L’épidémie a encore accéléré dans presque toutes les régions du monde lors de la semaine écoulée, à l’exception du Moyen-Orient et de l’Asie, selon les bases de données de l’AFP.

Mais les fermetures de frontières et les restrictions n’ont pas empêché un fameux traîneau tiré par des rennes de parcourir le globe.

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