C’est sans doute l’un des plus beaux châteaux de France et de la Loire, le plus atypique sans conteste. Le premier coup d’œil scelle à jamais le souvenir de Chenonceau, érigée sur l’eau. Des femmes influentes ont écrit les grandes lignes de l’histoire de l’imposant bâtiment, également dénommé " le Château des Dames ". Le domaine privé, classé Unesco, est accessible au public.
Au cœur de la Touraine en France, un château blanc singulier surplombe le Cher qui reflète son image tel un miroir. Il ne s’agit pas de douve mais une structure peu commune qui aura sans doute été édifiée pour en faire la fierté de ses premiers propriétaires. Son profil est tel qu’on ne l’oublie jamais.
L’imposant château est presque perdu dans un immense domaine qui compte quatre jardins.
Aujourd’hui musée, il fut des années durant une résidence de choix avant d’être transformé plusieurs mois en hôpital hautement équipé durant la Première guerre mondiale. En 1939, aux confins du Second conflit mondial, Chenonceau est réquisitionné par l’Infanterie du Ministère de la Guerre qui a fui Paris. Dans la foulée, quelques mois plus tard, le 7 mai 1940, une crue historique du Cher dévaste l’un des jardins.
Le château des Dames fut construit, aménagé et transformé par des femmes très différentes de par leur tempérament. 850 000 personnes viennent chaque année admirer la prestigieuse demeure classée comme monument historique.
La bâtisse initiale fut construite au 13ème siècle avant d’être rasée en 1515. Seule la tour médiévale des Marques a résisté aux affres des décennies gardant précieusement les secrets de son histoire parfois mouvementée.
C’est surtout à Catherine de Médicis que l’on doit les galeries sur la rivière. On lui doit aussi de somptueux jardins. Pour y accéder, on emprunte une grande allée d’honneur d’un peu moins d’un kilomètre, bordée de platanes, d’une ferme du 16ème, d’un labyrinthe et de cariatides. Le domaine est aussi doté de deux jardins principaux : celui de Diane de Poitiers et celui de Catherine de Médicis.
A la mort de François Ier, son fils Henri II offre Chenonceau à sa favorite la jeune Diane de Poitiers. Elle y fait aménager la rive droite ; deux hectares de somptueux jardins qui aujourd’hui encore portent son nom. Le jardin de Diane est protégé des crues du Cher par des terrasses surélevées depuis lesquelles on a de beaux points de vue sur les parterres de fleurs et le château.
Lorsque son amant périt, sa rivale Catherine de Médicis lui impose de restituer le château à la cour.