Viva Week-End

Tourisme : Gembloux : La Belgique a aussi sa capitale de la coutellerie

© Jean-Pierre Wanin - Agrophot

Les cloches sonnent, les gens passent, les badauds s’attardent, les étudiants y flânent… La coquette ville de l’extrémité nord de la province est ainsi animée d’âmes de tous âges.

Connue pour son beffroi classé au patrimoine de l’Unesco et sa faculté agronomique de renommée mondiale, Gembloux l’est aussi pour le savoir-faire de ses couteliers.

Depuis plusieurs siècles, l’art de la confectionner des couteaux à la main, de la lame au manche, était une technique qui faisait la renommée de Gembloux.

Les historiens sont d’accord pour situer le début de la coutellerie de Gembloux vers le milieu du XVIIIème. L’émergence se situe vers 1750.

Un abbé avait souhaité développer l’artisanat local et avait fait effectuer des recherches pour trouver des minerais dans les environs de la ville. Personne ne trouva du quartz du plomb, de la pyrite et de la houille. Quelques traces d’ardoises furent mises à jour mais cela ne donna pas lieu au développement escompté.

Deux idées émergent pour expliquer le développement de la coutellerie à Gembloux. L’abbé Gérard voyant que ses recherches ne donnaient rien, il aurait proposé aux couteliers namurois de venir s’installer à Gembloux.

D’autres pensent que les couteliers namurois employaient déjà une main-d’œuvre gembloutoise faite d’ouvriers agricoles qui descendaient régulièrement chercher du travail à Namur. Les artisans venaient à Gembloux y faire provision de matériaux de base avant de retourner travailler à Namur. A terme, ils auraient simplifié les démarches en venant de leur propre initiative à proximité de la main-d’œuvre locale. Cela aurait aussi permis de bénéficier de conditions de travail plus intéressantes vu la franchise de certains impôts suite aux privilèges obtenus par l’abbaye.

Les deux idées se complètent. En 1747, huit maîtres couteliers œuvrent à Gembloux. Certains emploient de nombreux ouvriers. Les artisans de renom ont profité de l’énergie hydraulique des nombreux moulins à roue verticale de la région, le long de l’Orneau. Dans les murs de l’hôtel de ville, un musée raconte les grandes années de l’art de façonner les couteaux.

Centre ville & Abbaye
Château du Bailli
Statue de l'Agriculteur Instruit et église
Palais abbatial

Une université de renommée mondiale

Depuis 1860, la Faculté forme des ingénieurs en sciences agronomique. Elle est la plus ancienne institution belge d’enseignement et de recherche qui se consacre exclusivement à l’agronomie et l’ingénierie biologique.

La faculté est en grande partie installée dans les murs d’une ancienne abbaye bénédictine fondée vers 940 et reconstruite entièrement entre 1762 et 1785. Après la Révolution française, l’abbaye est mise en vente après l’expulsion des moines.

En 1861, l’Institut agricole est créé. En 1920, il devient l’Institut agronomique de l’Etat et en 1965, la Faculté des Sciences agronomiques de l’Etat.

 

Un beffroi inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

En 2005, à la convention de Durban en Afrique du Sud, le beffroi de Gembloux est inscrit sur la liste du patrimoine mondial, l’aboutissement d’une longue attente et d’une consécration différée en raison de travaux.

Initialement tour de l’église Saint-Sauveur, ce ne sera qu’au début du 19ème siècle que, désacralisée, elle est réaffectée en beffroi, symbole des libertés communales.

Pour plus de balades en Belgique et ailleurs, rendez-vous dans Viva Week-end les samedis et dimanches de 6h à 9h sur VivaCité.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous