A mi-chemin entre Liège et Hasselt, Tongres, au coeur de la Hesbaye limbourgeoise, est réputée pour ses commerces, son architecture et ses musées. Dans le centre, la statue d’Ambiorix rappelle un riche passé, faste à l’ère gallo-romaine.
Tongres est avec Tournai et Arlon, l’une des plus anciennes villes de Belgique. Elle naît en 15 avant JC, idéalement située au carrefour des axes Cologne-Bavay et Arlon-Nimègue.
Tongres fut un camp établi par les lieutenants de Jules César et plus tard, un des fiefs d’Ambiorix, chefs des Eburons qui s’opposa au général romain et lui échappa de peu.
La basilique Notre-Dame et le patrimoine religieux
La basilique Notre Dame, magnifique église gothique à l’histoire étoffée, est l’une des plus anciennes de ce type au nord des Alpes. La première pierre fut posée en 1240.
Outre le fabuleux trésor de la statue de Notre Dame offrant une grappe de raisins à l’Enfant Jésus, objet de pèlerinage et de procession, la basilique renferme également une imposante collection d’art religieux datant de la période mérovingienne jusqu’au 19ème siècle. Le cloître date du 12ème siècle.
Le béguinage
Fondé au 13ème siècle, le béguinage qui fonctionnait en autarcie garde aujourd’hui encore l’aspect d’un petit village autonome dans la ville. Maisons pittoresques, ruelles étroites, ambiance calme, sereine et parfois austère en font un pôle singulier et incontournable de la ville. On aime y flâner et admirer les demeures et édifices rénovés et s’attarder sur les places conviviales dont celle de l’église Sainte Catherine.
Les fortifications
Après la destruction de la ville en 1214, suite aux conflits opposant les habitants aux troupes du duc Henri I de Brabant, les autorités firent ériger un mur de protection pour encercler le centre-ville ; 4,5 km de fortifications complétées de douves, des murailles de 6 m de haut avec des tours rondes à intervalles réguliers.
La route qui ceinture Tongres suit à peu près le manteau de pierre partiellement démantelé au 15ème, détruit au 17ème par l’armée française et à nouveau démoli au 19ème suite à la modernisation de la ville. Aujourd’hui quelques pans sont encore visibles.