Une quarantaine de travailleuses du secteur des titres services ont manifesté mardi matin à Tournai à l’initiative de la FGTB Horval de Wallonie picarde. Les négociations entre patronat et syndicats du secteur sont au point mort. Après s’être rassemblées sur la Grand-place, les participantes devaient se rendre dans cinq entreprises tournaisiennes.
Une concertation difficile
Une réunion de concertation devrait réunir patronat et syndicats le 2 décembre au sujet d’une revalorisation du statut des travailleurs des titres-services, un secteur majoritairement composé de femmes. "Cette réunion a été planifiée, mais on ne sait toujours pas si elle se tiendra. Les négociations se passent très mal. Nous nous retrouvons dans une situation de rupture face à un banc patronal arrogant, qui refuse de nous octroyer un salaire décent", s’indigne la secrétaire régionale de la FGTB Horval de Wallonie picarde, Marie-Line Colin.
Les quelque quarante manifestantes, en provenance du Tournaisis mais aussi des régions de Frasnes et d’Ath, se sont rassemblées sur le forum de la cité des Cinq clochers. "Il y a deux hommes parmi les protestataires", précise madame Colin. "À Tournai, il y a huit entreprises qui travaillent avec des titres-services et qui ont une représentation syndicale. Nous allons en visiter cinq situées dans la zone à l’intérieur des boulevards. Il s’agit des sociétés "Tempo Time", "Blink", "T.S Wallonie", "Ypsilonn" et "Vitale"", poursuit-elle. La délégation espère y rencontrer les directions et "connaître leur position vis-à-vis de nos revendications", ajoute la secrétaire régionale de la FGTB.
Les frais de déplacement
Parmi les demandes du syndicat figurent les frais de déplacement permettant d’atténuer l’augmentation des prix de carburant. La FGTB souhaite que ces frais soient comparables aux indemnisations perçues par les "Aides Ménagères sociales" également subsidiées par la Région Wallonne. La FGTB demande également la création d’un cadre sectoriel permettant l’écartement des femmes enceintes (après 6 mois) avec compensation financière, l’instauration d’un congé d’allaitement payé, l’octroi de primes de garde des enfants et l’indemnisation des congés pour raisons impérieuses. "Il est utile de rappeler que les entreprises titres-services sont subventionnées à hauteur d’environ 75%", ajoute madame Colin.