"Tout ça pour ça !" : un an après la crise politique à Ottignies-LLN, le MR critique le bilan de la majorité et se tourne vers 2024

"Mais de quel projet parle-t-on ?", grincent les libéraux. Un an plus tard, les élus de la liste OLLN 2.0 estiment que la majorité n’a pas tenu ses engagements.

"Tout ça pour ça, déplore Nicolas Van der Maren, chef de file d’OLLN 2.0. Je ne sais pas ce que la population a gagné, à part l’ouverture du parc Courbevoie à Louvain-la-Neuve, le retour au calme au parc de la Source et la remise en état de l’escalier en pierre bleue de l’espace du cœur de ville dans le centre d’Ottignies. Sincèrement, quand on voit les engagements, c’est un peu maigre. On avait la promesse d’un mieux à Ottignies-Louvain-la-Neuve, mais au bout du compte, on cherche toujours le mieux."

Et de citer quelques dossiers qui ne semblent pas avoir beaucoup progressé en un an : le projet de nouvelle maison de repos, la construction d’un nouveau commissariat de police, le réaménagement du centre d’Ottignies. "On réfléchit beaucoup, mais on n’agit pas beaucoup sur les grands dossiers", lâche encore Nicolas Van der Maren.

Les libéraux rappellent aussi que la majorité rabibochée avait promis de réduire la taxe sur les surfaces de bureaux, ce qui n’a pas été fait. Et qu’elle s’était aussi engagée à soigner ses relations avec les partenaires extérieurs de la ville. Là aussi, il y aurait encore du chemin à parcourir.

"Il y a quelques jours, je suis allé au lunch des bourgmestres organisé par l’Alliance Centre-BW (une association qui regroupe 332 entreprises de Louvain-la-Neuve, Mont-Saint-Guibert, Wavre et alentours, ndlr), poursuit Nicolas Van der Maren. Il y avait huit bourgmestres du centre du Brabant wallon. Et la seule commune qui n’a pas daigné être présente, c’est Ottignies-Louvain-la-Neuve, ni la bourgmestre ni un échevin. Moi je m’y suis retrouvé en tant que conseiller communal de l’opposition, c’était une situation très particulière. A-t-on pris la mesure de l’importance de maintenir de bonnes relations avec les partenaires de la ville ?"

Au-delà des critiques, les libéraux affirment aujourd’hui avoir digéré les événements de l’an dernier. Certes, ils ont été les dindons de la farce, mais le psychodrame politique les a mis en lumière. A commencer par leur leader, alors pressenti pour prendre la place de Julie Chantry comme bourgmestre.

"Je pense que j’étais prêt à endosser le costume début 2022 et je suis toujours prêt à l’endosser, avec toute l’humilité que nécessite l’ampleur de la tâche, assume Nicolas Van der Maren. Je pense qu’il y a vraiment moyen de faire quelque chose, je suis plus motivé que jamais. Et je pense avoir démontré, avec l’ensemble de mon groupe, qu’on était une alternative crédible à la majorité actuelle et au mayorat actuel."

Les yeux rivés vers les prochaines élections communales en 2024, les libéraux d’Ottignies-Louvain-la-Neuve espèrent mettre fin à une période de 24 ans dans l’opposition.

"L’important, c’est de continuer à travailler correctement, de continuer à argumenter, à montrer que nous sommes constructifs et que nous pouvons être nuancés. C’est comme ça qu’on convaincra les partenaires éventuels de notre capacité à travailler ensemble et à mener des projets à bien. Et de façon générale, j’ai de bons contacts avec tout le monde, malgré ce qui s’est passé en 2022. La porte est ouverte à quel que parti que ce soit, pour autant qu’on puisse se retrouve dans un projet de ville qui fasse sens et dans lequel on puisse imprimer notre patte."