Aline Schoentjes nous livre de bons conseils :
● Sauf rare exception, vous et votre bébé êtes physiquement faits pour ça.
● Le lait maternel, c’est de l’or liquide pour bébé. Même si on n’en donne que quelques jours, c’est déjà ça !
● L’allaitement, c’est un atout santé formidable pour maman.
● Mais c’est aussi un apprentissage pour maman et pour bébé. Il faut donc se laisser le temps. Et le temps que ça roule, il faut compter environ 4 à 6 semaines. C’est donc une question de patience.
● Les premières 48h sont cruciales : elles vont déterminer la production de prolactine et donc de lait à deux semaines, deux mois et deux ans. Les seins doivent donc être stimulés au moins 8 fois par 24h, 10 à 12 fois étant plutôt la norme. C’est le cycle de production de la prolactine.
● S’entourer de personnes convaincues et qui vous soutiennent dans n’importe quel choix que vous fassiez. Plus la maman se sent bien, détendue, soutenue, plus son allaitement a des chances de fonctionner.
● L’allaitement ne peut pas faire mal, jamais ! Il peut y avoir de l’inconfort dans les premiers jours, de la douleur pendant une trentaine de secondes à l’amorce de la tétée. Mais ensuite, cela ne peut pas être douloureux. Et c’est principalement la position du bébé qui va être déterminante dans l’absence de douleur.
● Le peau-à-peau de deux heures suivant la naissance est devenu quasiment une norme dans la plupart des maternités. Mais il a tout son sens dans les jours et les semaines qui suivent. Cela permet au bébé de retrouver ses points de repère physiques et émotionnels, ce qui va favoriser les apprentissages, mais aussi de réguler sa température, de consommer moins d’énergie et donc d’être plus actif au sein.
● La proximité bébé-papa, c’est que du bon aussi. Cela fait baisser la testostérone, augmenter la prolactine et l’ocytocine chez papa, qui se détend, s’attache à son bébé, en prend soin, a un meilleur sommeil.
● La proximité bébé-maman, c’est bon pour la production de prolactine, l’hormone de production de lait, et l’ocytocine, l’hormone de lien et de confiance et d’éjection du lait. La prolactine détend, apaise, améliore le sommeil.
● Papa ou maman sociale ne donne pas le sein, et c’est tant mieux ! Il y a tellement d’autres choses à faire avec bébé et pour maman, qu’il ou elle a les deux mains déjà bien occupées.
● La famille élargie s’est aujourd’hui réduite à une famille nucléaire, les transmissions ne se sont plus faites entre femmes. La charge du bébé, de ses soins et de son alimentation repose désormais uniquement sur les seuls deux parents. Ne restez pas seule avec vos questions et vos soucis. Appelez bien à temps votre sage-femme ou une consultante en lactation, elles sont là pour vous aider.
● Si vous avez des antécédents médicaux qui pourraient entraîner des difficultés d’allaitement, comme un diabète, un accouchement ou un allaitement précédent difficile, une césarienne programmée, prenez rendez-vous avec une lactologue pendant la grossesse.
● Et enfin, surtout faites ce qui est bon et juste pour vous : allaitez au sein, tirez votre lait et donnez-le au biberon, donnez du lait maternisé. Peu importe, au bout du compte, il vaut mieux une maman détendue qui donne un biberon qu’une maman qui s’épuise en allaitant. L’essentiel est de pouvoir faire un choix éclairé, avec des informations cognitives, justes.