Tout ce que vous devez savoir sur le Canada, premier adversaire des Diables Rouges

Le Canada n’est pas une terre de foot, vous en conviendrez aisément. Pays où le hockey sur glace est roi, il ne compte d’ailleurs qu’une seule participation en Coupe du Monde.

C’était en 1986, il y a trente six ans, donc. 1986, un bon souvenir pour les Diables, un souvenir un peu moins glorieux pour les Canadiens.

Petits poucets de leur groupe, ils avaient concédé trois défaites consécutives, sans démériter pour autant. La première, des oeuvres de la France (0-1), avait été suivie par deux revers contre la Hongrie (0-2) et l’URSS (0-2).

Faites le calcul, le Canada n’a donc jamais marqué le moindre point ni inscrit le moindre but dans son histoire en Coupe du monde. On imagine que la génération actuelle, qui dégouline d’ambition, voudra mettre fin à la disette.

La zone Concacaf est un univers impitoyable. Un monde où les cinq meilleures équipes au classement FIFA sont qualifiées directement pour le second tour, s’épargnant ainsi des duels folkloriques contre les Iles Vierges, Aruba ou les Iles Caîmans par exemple.

Au début de la campagne, le Canada ne faisait pas partie du Top 5 et a donc dû se coltiner quatre matches face à des adversaires d’un calibre moindre. La promenade de santé a évidemment été totale, les hommes de John Herdman enquillant quatre victoires consécutives avec des stats défiant les limites du raisonnable : 27 buts plantés en quatre rencontres, une petite rose concédée.

Opposés à des adversaires plus solides au tour d’après, les Canadiens ont entamé leur campagne en mode mineur avant de passer la seconde et de rouler sur la concurrence : six victoires consécutives en milieu de campagne et la 1e place devant le Mexique et les Etats-Unis, la meilleure attaque et la meilleure défense à l’arrivée. Solide.

Quand on regarde le noyau du Canada, c’est évidemment le nom d’Alphonso Davies, le supersonique latéral du Bayern, qui ressort. Aligné sur son flanc gauche avec les Bavarois, il occupe une place beaucoup plus avancée en équipe nationale, évoluant quasiment en soutien d’attaque et permutant régulièrement avec deux (anciennes) connaissances de Pro League, Cyle Larin (Bruges) et Jonathan David (Lille, ex-Gand). Deux joueurs qui ont d’ailleurs fini meilleurs buteurs de la campagne qualificative et qui sont les… deux meilleurs buteurs de l’histoire du pays (24 pour Larin, 21 pour David).

Malheureusement, Davies s’est fait mal à la cuisse fin octobre et n’a plus joué depuis. Il n’a d’ailleurs pas participé à l’amical contre le Japon jeudi dernier et est plus qu’incertain pour ce match face aux Diables. Une tuile énorme pour le Canada mais une aubaine pour nos défenseurs qui ne devront pas se farcir le joueur le plus rapide de l’histoire de la Bundesliga (36,51 km/h en 2020 !).

Parmi les autres joueurs intéressants à garder à l’oeil, on pointera un autre Brugeois, le virevoltant Tajon Buchanan ainsi que Stephen Eustaquio, un excellent médian central qui évolue à Porto.

Pour finir, notons que John Herdman, le coach, n’est pas figé dans ses compos. Il n’hésite pas à modifier son schéma de jeu régulièrement, même si sa formation préférentielle reste le 4-4-2.

Borjan - Adekugbe - Miller - Vitoria - Johnston - Davies - Huthinson - Eustaquio - Buchanan - David - Larin

Les trois matches du Canada :

23 novembre : Belgique-Canada

27 novembre : Croatie-Canada

1 décembre : Maroc-Canada