Selon le Larousse, la résilience est la capacité, l’endurance, la résistance d’un individu à supporter psychiquement les épreuves de la vie, ce qui lui permet de rebondir, de prendre un nouveau départ après un traumatisme.
Pour Jean-Olivier Collinet, de ReloadYourself, il y a deux thématiques à aborder : d’une part, la résilience de l’entreprise et d’autre part, la résilience de l’humain, de l’entrepreneur.
Toutes les entreprises ne sont pas soumises à la même épreuve. Certains secteurs sont plus touchés que d’autres Et souvent, quand on dit faillite, le moral en prend un coup. A un certain moment, on baisse les bras, on a envie de dire stop. La difficulté est peut-être aussi un moyen de revoir son business et son modèle. Encore faut-il avoir l’énergie pour se relancer.
L’une des premières étapes dans la résilience, c’est de prendre acte. 'J’accepte de devoir fermer mon entreprise. C’est dur, ce premier pas là'. On parle de l’acceptation. L’entrepreneur doit accepter d’être en difficulté. Il doit accepter de dire stop, pour ne pas subir de burn out entreprenarial qui l’empêcherait de remonter. Il doit accepter de se faire aider.
La deuxième étape consiste à en retenir certaines choses, pour pouvoir sortir du malheur.
Ensuite, il faut pouvoir rebondir dans le socialement acceptable, alors qu’une faillite aujourd’hui est hélas encore socialement inacceptable, auprès d’une banque ou de l’entourage. Il faut espérer que la situation Covid permettra que ce soit davantage accepté, aussi bien auprès du tribunal, de l’entrepreneur que vis-à-vis du créancier.
Selon les statistiques américaines, un entrepreneur qui s’est relancé dans les 6 mois après sa faillite a 80% de chances de (re) lancer une entreprise viable et profitable.
Je pense que quand on change sa posture, c’est comme cela que les portes se réouvrent aussi.
Pour Yasmine Lamisse, il y a, d’une part, le vivre dans la réalité et d’autre part, vivre son rêve. "On évoque d’abord son rêve, sa passion (j’ai toujours eu envie d’entreprendre ce projet). Et d’autre part, il faut se rendre compte que nous sommes face à la réalité et se demander si nous sommes prêts à l’affronter. Est-ce que j’ai les outils en main pour le faire ? Bien souvent, les accompagnateurs mentionnés plus haut sont là pour nous donner les outils pour nous en sortir, pour nous redonner la confiance, la passion et enfin, arriver à atteindre notre objectif."