La réforme prévoit également que 100 millions d’euros bénéficient aux organismes engagés dans le réemploi et la seconde vie des vêtements et chaussures, à l'image de ce que fait Emmaüs, qui "se réjouit des ambitions" du gouvernement, dit sa directrice générale déléguée Valérie Fayard. Cependant, "il est possible que (le fonds) ne suffise pas", avertit la responsable.
Actuellement, "on réussit à collecter 35% des vêtements" en France, se désole le ministère de la Transition écologique.
Un des objectifs de la réforme est d’atteindre 60% en 2028, un horizon "ambitieux" pour Valérie Fayard, qui insiste sur la nécessité d’articuler collecte et tri. "La capacité de tri est inférieure à celle de la collecte." 50000 tonnes ne sont pas triées par an en France faute de moyens adaptés, abonde Pierre Duponchel, président du réseau d’entreprises Le Relais.
Le ministère de la Transition écologique espère également améliorer le réseau de recyclage de textiles usagés. "On n’a pas de champs de coton dans notre pays, ces champs sont dans notre placard", explique Eric Boël pour illustrer le potentiel de matière exploitable que l’on pourrait retransformer afin d’éviter d’importer. Les capacités industrielles en France de recyclage textile permettront d’absorber 4000 tonnes en 2023 quand l’objectif est "d’atteindre 10 à 15000 tonnes dans les trois ans qui viennent", chiffre le responsable.
Un fonds doté de 150 millions pour des forfaits réparation pour les vêtements et chaussures est également dans les tuyaux, avec de premières propositions de concrétisation en avril, a assuré le ministère.