Traceurs vélo à petit prix: fiabilité, précision et facilité d'emploi: on a testé

On les appelle des traceurs. Est-ce efficace et lequel choisir ? Pigeons en a testé 3 à petit prix.

L’intérêt de ces traceurs pour vélo est de pouvoir veiller sur votre monture et de le suivre en cas de vol comme un espion ! Et tenter de le retrouver. Mais est-ce possible ?

Nous en avons testés 3 au niveau qualité, prix, mais aussi fiabilité, précision et facilité d'emploi. 

Les trois traceurs  fonctionnent avec des technologies différentes :

• Via une carte SIM, le traceur chinois gps-tkstar-tk906 à 49,99 euros. C'est le moins cher, mais il demande l’achat d’une carte SIM en plus:10 € pour 5 GB, à renouveler. Il intègre différentes technologies de géolocalisation (GPS et A-GPS). Il permetrait un suivi en temps réel de la position de votre vélo, en vous partageant toutes les 5 secondes la position GPS, via l’application mobile ou via des SMS.
• Le knog Scout , de design australien et  fabriqué en Chine à 59,99 euros, ne fonctionne qu'avec une technologie de localisation "Find My" de Apple. Il retrouve la dernière position connue de votre vélo sur votre Iphone en se connectant avec d'autres Iphones situés non loin de lui. Il disparaît donc très vite des radars. Quand on quitte la ville et que l'on va dans une forêt, par exemple, on perd la connexion.
• Le tracker GPS d’Invoxia  à 149 euros fonctionne sans carte SIM, via un abonnement gratuit les 3 premières années. Ensuite, il est payant: 9,99€/an. Il utilise le réseau basse consommation Sigfox. Il se connecte quand ce dernier n'est pas saturé. 

• Ils doivent tous être chargés ! Ne pas l'oublier ! Ils se déchargent tous assez rapidement et il n'est pas toujours aisé de les recharger quand ils sont fixés sur le cadre du vélo. Il faut les retirer, ce qui prend un certain temps ou nécessite des instruments particuliers. Le mieux est de le faire avec une petite batterie portable, un coût en plus ! 
• Le GPS chinois TK 906 qui fonctionne avec une carte Sim et un réseau 2G,  nous n'avons jamais réussi à le connecter ! Insérer la carte Sim était simple.  Ensuite, cela a été un vrai casse-tête. Notre équipe n’y est pas arrivée: un jeune geek n’a pas réussi non plus et Julien, le réalisateur, s’est aussi arraché quelques cheveux. On a contacté la fabriquant chinois par Whatsapp. On a parlé à trois personnes différentes. Ils nous en ont envoyé un deuxième exemplaire, mais ce fut pareil. Connexion impossible, ce qui nous a empêché de le tester sur le terrain. 
• Les deux applications KNOF et Invoxia sont assez intuitives et faciles à installer. Mais question connexions, c'est une autre paire de manche ! Mais avant, nous les avons placés sur notre bécane. 

Ces produits électroniques s’installent sur le cadre en général. Ils doivent pouvoir se loger facilement dans un endroit le plus difficilement accessible afin de ne pas être repéré, ni enlevé par des malfrats.  Ils sont généralement discrets.

• Du moins, si vous retirez l'habillage jaune fluo du Knog. Celui-ci peut se cacher et se fixer sous les bidons ou sur le porte-paquet. Ces vis sont spéciales et seraient inviolables. attention de ne surtout pas perdre le mini-tournevis fourni sinon il sera impossible de le retirer pour le recharger, par exemple.
• Le Invoxia est pratique, car on a le choix de le glisser dans le catadioptre livré ou de le fixer où l’on veut, sous la selle, par exemple. Mais là aussi, la mini vis n'est pas facilement retirable. Evitez de les mettre dans la tige de selle, la connexion pourrait être perturbée selon l'épaisseur du métal. Un vrai phare avec lumière aurait été encore plus discret ! 

• Le scout Knog a une option alarme qui fonctionne très bien avec le Bluetooth. Il est très même très sensible. Vous l'armez en quelques secondes et si votre vélo bouge d'un millimètre, une alarme retentit. Nous avons laissé notre vélo quelques instants devant une boulangerie et un coup de vent a bougé le volant et l'alarme s'est mise en route. Un peu trop sensible ... De plus , si un voleur emporte le vélo rapidement, pas certaine que celle-ci soit très dissuasive. 
• Le Invoxia possède un radar de proximité, qui vous indique au mètre près où se trouve votre bécane. Aussi via le Bluetooth. Cela fonctionne plutôt bien et même en sous-sol dans un garage. Par contre, nous ne l'avons pas testé dans une camionnette ou dans un immeuble à plusieurs étages. 

Sans connexion, impossible de repérer son engin, c’est la base.

Or, au final, aucun ne fonctionnait lors de la journée de test filmée et pourtant auparavant, ils se sont connectés. Les connexions semblent donc aléatoires.

• Le traceur Invoxia a fonctionné lorsque le temps était clément, aucun nuage dans un ciel azur. Mais une fois que le ciel s'est assombri, il est resté figé à notre point de départ. Nous avons contacté la firme via mail et elle nous a répondu : " Le tracker est actuellement déconnecté du réseau Sigfox. Est-il bien placé dans le réflecteur à l’arrière de la selle ? Le vélo est-il stationné en extérieur ou dans un bâtiment, cave ou parking ?" 

Le vélo était bien dans la rue mais toujours rien. Nous avons continué à leur demander de l'aide : " Je vous invite à redémarrer le tracker pour réinitialiser la connexion au réseau. Allez en extérieur avec une vue dégagée sur le ciel. Appuyer sur le bouton du tracker pendant 10 secondes, puis patientez 5 minutes en extérieur. " Ce que nous avons suivi scrupuleusement, mais en vain! Nos cieux belges étant souvent peu dégagés... Nous avons eu vent aussi via une autre source d'information que le réseau Sigfox était souvent saturé. 

• Pour le Scout Knog, nous avions reçu un des premiers exemplaires à tester. Il a été testé pendant 2 mois et a  fonctionné uniquement en ville. Si on sortait d'un certain périmètre, plus rien. Un peu comme les vélos partagés qui ne peuvent sortir d'une certaine zone.  Il nous indiquait les trajets non pas réels, mais à vol d'oiseau. Mais ensuite, il s'est arrêté !  Nous  sommes donc allés chez le distributeur belge qui nous en a donné un nouveau, mais il nous a fallu avec eux plus d'une heure pour tenter de le mettre en route. Il fallait le réinitialiser. Lorsque nous avons voulu le tester, nous avons encore du le réinitialiser et ensuite, impossible de le connecter au serveur.  Il est resté figé là où on l'avait initialisé, soit dans le parking de la RTBF. Alors qu'il est resté plus d'une semaine ensuite à quelques kilomètres de là, mais il ne l'indiquait pas .... lors de notre test filmé. 

Ces petits traceurs ne sembleraient donc pas l’arme ultime contre le vol de vélo !

Les trois que nous avons testés en tout cas ne sont pas très fiables et surtout très dépendants de connexions à des réseaux ou autres appareils.

Dans les magasins spécialisés, on vous propose d’autres trackers à 300 euros et plus, à intégrer à votre vélo, surtout pour les électriques. Plus fiables sans doute, nous devrions aussi les tester. Certaines assurances les exigent même !

Les amoureux de leur vélo de course ne les quittent pas d’une semelle et ne préfèrent pas ajouter du poids à leur engin.

Pour un autre reportage, nous avons utilisé le petit Airtag de chez Apple à 35 euros et il a suivi notre vélo électrique volé jusqu’en Ukraine ! Et nous pouvons encore suivre ses pérégrinations à distance ! Mais là, difficile de le retrouver !

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