Le ministre flamand du Travail, Jo Brouns, a annoncé jeudi avoir annulé près de 500 permis de travail au sein de la société de transport anversoise Antwerp Container Transport International (ACT) et de deux sous-traitants de l'entreprise Borealis, soupçonnées de traite des êtres humains sur un chantier du port d'Anvers. "J'ai une politique de tolérance zéro en matière de migration liée au travail et d'emploi de travailleurs étrangers. Les violations identifiées par les services d'inspection chez ACT et Borealis sont très graves", a déclaré Jo Brouns (CD&V) dans un communiqué.
Chez ACT, le ministre a décidé de retirer tous les 161 permis de travail accordés - c'est la sanction la plus sévère possible, qui entraîne l'arrêt immédiat de l'emploi des travailleurs concernés.
Plusieurs infractions graves
Les services d'inspection fédéraux et régionaux ont identifié plusieurs infractions graves, liées notamment au travail illégal, aux règles en matière de sécurité sociale et au non-respect de la législation salariale, a souligné Jo Brouns.
Il a également annoncé avoir révoqué l'ensemble des 317 permis de travail accordés à deux sous-traitants du chantier de la nouvelle usine de plastique de Borealis à Kallo, dans le port d'Anvers - 196 à la société italienne Irem, principalement des Ukrainiens, et 121 à Anki Technology, essentiellement des Turcs.
Selon le ministre, l'Inspection sociale flamande a établi, en collaboration avec les services d'inspection fédéraux, l'existence d'infractions dans les fiches de salaire et lors de la déclaration des prestations à la sécurité sociale.
Jo Brouns a assuré que la Flandre n'abandonnerait pas ces travailleurs - originaires de pays comme le Bangladesh, les Philippines, l'Ukraine et la Turquie.
"J'ai fait appel au VDAB (l'équivalent flamand du Forem wallon et d'Actiris à Bruxelles, ndlr) pour venir en aide à ces travailleurs, qui sont finalement victimes de fautes professionnelles de la part de l'employeur. Ils seront activement réorientés sur notre marché du travail", a-t-il conclu.