On le sait, le récent passage du coach franco-slovène Luka Elsner de Courtrai au Standard a provoqué pas mal de remous. Et surtout la colère du club courtraisien qui a déposé plainte, en référé, devant le tribunal de l’entreprise. Le club flandrien n’accepte pas que son ancien coach ait rompu son contrat de façon unilatérale et donc sans le motif faute grave. Qui plus est pour aller entraîner un autre club de Pro League. Selon les termes de la loi du 24 février février 78 sur les sportifs rémunérés, il est interdit pour un joueur qui rompt son contrat de travail de rejoindre un autre club de la même série. En outre un " gentleman-agreement " a été conclu entre les clubs belges de la ProLeague pour que pareille pratique ne se produise plus. Sauf que…Courtrai, précisément, avait agi de même avec le joueur Faïz Selemani, venu de l’Union Saint-Gilloise en 2019 !
Quid pour un entraîneur ?
Si la loi sur le transfert d’un joueur est claire, elle l’est beaucoup moins pour les entraîneurs. La loi de juillet 78 stipule que cette disposition est applicable pour tous les contrats de travail. Un arrêté royal a même partiellement étendu cette notion aux coaches professionnels. Elle demeure néanmoins sujette à interprétations. Surtout avec la libre circulation des travailleurs dans le foot depuis l’arrêt Bosman. Ce sera, à n’en pas douter, tout l’enjeu des plaidoiries le 9 novembre prochain devant le tribunal néerlandophone de l’entreprise à Bruxelles, siégeant en référé. Mais avant les prétoires, les deux parties se retrouveront sur le terrain puisque c’est précisément Standard-Courtai qui est au programme de la 13ème journée samedi prochain en bord de Meuse !
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Puni par la Fédération ?
En principe, les chances pour Courtrai d’aboutir à une solution favorable dans ce dossier sont assez faibles. Surtout si Elsner a payé, entre-temps, les indemnités de rupture qu’il devait à son ancien employeur. Mais, dans la négative, le Standard pourrait éventuellement, selon le règlement de l’Union belge, perdre sur tapis vert toutes les rencontres où Luka Elsner a coaché depuis le banc. Un peu comme si le matricule 16 avait aligné un joueur non-qualifié. Mais, là, aussi, ce scénario-catastrophe a objectivement peu de chances de se concrétiser. En attendant, OHL et le Cercle de Bruges, les deux derniers, adversaires du Standard, ont émis des réserves sur la feuille de match concernant la présence du coach liégeois sur le banc. Ce sont malgré tout quelques nuages en plus dans le ciel déjà peu serein de Sclessin en ce moment…
