La situation des travailleurs entre 55 et 64 ans est complexe. D’un côté, selon Statbel, l’institut chargé d’établir les statistiques économiques en Belgique, le taux d’emploi de ces travailleurs était de 26,3% en 2000 et il est passé à 56,6% en 2022. Des données qui constituent une sacrée progression.
Mais cette tendance positive s’applique essentiellement aux personnes qui travaillent encore. Les personnes de plus de 55 ans qui cherchent à nouveau du travail constatent qu’on ne veut plus d’elles en effet. Pire même, les entreprises ne font pas grand-chose pour les garder au travail.
En 2013, Tempo-Team, prestataire dans le domaine du travail intérimaire, a mené une étude qui posait déjà ce constat. Constat confirmé par une récente enquête menée en collaboration avec la KU Leuven.
Et en dix ans, rien n’a changé. Parfait et absurde exemple de cette situation : l’atout principal des travailleurs âgés, c’est leur expérience et pourtant la plupart des entreprises ne mettent rien en place pour faciliter sa transmission aux jeunes travailleurs.
La principale cause de cette situation absurde, ce sont les préjugés. Malgré la pénurie sur le marché de l’emploi et le recul de l’âge de la retraite, les patrons se méfient effectivement toujours des travailleurs âgés. D’autres données pour s’en convaincre : seules 17% des sociétés proposent aux plus de 50 ans des emplois adaptés aux fins de carrière.