Week-end Première

Travailler dans l'horticulture, des métiers pour voir la vie en rose et l'avenir en vert

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Par Olivier Marchal via

50% des belges s’adonneraient à la culture dans leur jardin. Potagère ou simplement ornementale. Portant une partie d’un secteur pesant près de 600 millions d’euros par an, en Belgique, et 11 milliards dans le monde. Celui de l’horticulture. Un secteur qu’on explore en compagnie d’Olivier Marchal, sociologue et directeur de la Cité des Métiers de Charleroi.

La frontière entre agriculture et horticulture est ténue et traverse l’histoire de ce dernier domaine depuis ses origines. Elle amena, en 1827, le vicomte Héricart de Thury, alors président de la société nationale d’horticulture, à prononcer ces mots lors de son discours d’institution : "Sœur de l’agriculture, l’horticulture se distingue comme étant la 'petite culture', celle des jardins légumiers, fruitiers, botaniques, des jardins à fleurs, des serres et des orangeries, des pépinières et des jardins paysagers". Et précisant en fin et avec appoint que l’horticulture est "science des jardins" et non pas vulgaire jardinage.

Horticulteur, horticultrice, métier récent ! Malgré les apparences l’horticulture ne peut prétendre à être rangée dans la famille des métiers très anciens. Tout simplement parce qu’elle n’apparait que des millénaires après l’agriculture, lorsque les bourgeoisies d’Europe découvrent les nouveaux mondes. Des Amériques aux Indes galantes en passant par le luxuriant continent africain, la classe bourgeoise s'émerveille et importe plantes, arbustes et fleurs, comme autant de trophées et de madeleines de voyages réels ou imaginaires. On est alors plein 18e et les anciens jardiniers des grandes maisons et châteaux se reconvertissent en horticulteur, installant de partout des jardins d’apparat.

C’est donc et d’abord à des fins ornementales que l’horticulture va se développer avec son lot de compétitions internationales. Preuve en est que pour l’Expo Universelle de Paris, en 1878, ce sont d’immenses serres et verrières provisoires qui furent construites pour produire et surtout démontrer à l’univers entier l’excellence de l’horticulture à la française.

Un secteur ? Des métiers !

Si le métier d’horticultrice ou d’horticulteur pouvait se résumer en spécialistes du choix des semences, des variétés de plantes les mieux adaptées aux climats, aux besoins, ou aux attentes des clients et experts ; à côté du travail des sols, de la vente et du conseil, se cachent pléthore de métiers, avec chacun sa spécificité.

On y compte :

  • L'arboricultrice, pour les arbres fruitiers ;
  • Le floriculteur pour les plantes à fleurs ;
  • La maraîchère et ses délicieux légumes ;
  • Le pépiniériste pour les arbres et arbustes d’extérieurs ;
  • Et encore plus spécialisés sont les champignonnistes et rosiéristes, dont un dernier très à la mode : l’horticulteur paysager, chargé d’aménager des espaces avec intelligence et fonctionnalité.
© Filippo Bacci / Getty Images

Un métier au front de la résilience climatique

L’horticulture et ses métiers sont traversés par de nouveaux challenges. Car l’imprévisibilité climatique qui est en passe de devenir la nouvelle normalité, rend l’art de plus en plus périlleux et incertain.

Et les maraichers en première ligne, de témoigner de ces changements majeurs qui secouent le métier et impacteront assurément, et dans un avenir très proche, nos capacités alimentaires. Nouveau challenge aussi à devoir repenser nos manières de mettre de la verdure dans nos jardin, sur les façades de nos bâtiments, sur nos toitures et dans nos villes, afin d’augmenter nos capacités d’endurer les futures inondations et canicules, tout en redonnant la place qui leur est due à la biodiversité, insectes et oiseaux en premiers lieux.

Et pour ce faire, les métiers de l’horticulture se trouvent au front des grandes manœuvres de plantation de haies et de restauration des zones humides, portées par nos gouvernements ; au front des politiques de redressement de nos poumons de forêts ; au front de l’innovation via l’agroforesterie, l’aquaponie, ou encore l’agriculture verticale.

► Si ce secteur vous intéresse, renseignez-vous auprès de vos Cités des Métiers de Bruxelles, Charleroi, Liège et Namur. Ainsi que les Carrefours des Métiers de Huy, Nivelles, Marche-en-Famenne, Verviers, Arlon, La Louvière, Mons, Tournai et Mouscron, là eux aussi pour vous aider et vous conseiller, au plus près de vos possibilités. Passez aussi en digital avec Miti : la plateforme d’information et d’orientation en ligne de la Wallonie et de Bruxelles.

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