Malgré les polémiques et les critiques, l'élection présidentielle demeure un pilier de la démocratie française depuis... 1848. C'est en effet à cette date que la première élection d'un président au suffrage universel, suffrage exclusivement masculin, est instaurée sous la IIe République. Trente élections, quatre Républiques et 25 présidents différents et plus tard, retour sur un symbole fort du principe de liberté, d'égalité et de fraternité de nos voisins français.
Deux tours ? Pas obligatoirement
Le scrutin présidentiel français est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Et si l'on parle de deux tours, rien n'empêche d'avoir un président élu dès le premier tour. Mais pour être élu au premier tour, il faut réunir la majorité absolue des suffrages exprimés. Une situation qui ne s'est présentée qu'une seule fois. C'était en 1848, Louis-Napoléon Bonaparte remporte alors l'élection avec 74% des voix.
Par la suite, si Charles de Gaulle, Vincent Auriol, Félix Faure, Jules Grévy ou encore Jean-Casimir Perier sont élus dès le 1er tour de l'élection présidentielle, ils l'ont été lors d'un scrutin indirect. Depuis l'instauration du suffrage universel direct en France en 1962, aucun président n'a obtenu la majorité absolue des voix dès le 1er tour.
La droite toujours au second tour, sauf en 2017
C'est une habitude sous la Ve République, la droite a toujours réussi à s'imposer parmi les deux candidats choisis pour le second tour. Toujours ? Pas exactement ! En 2017, alors que François Fillon est favori pour pour s'installer à l'Elysée, l'affaire du "Penelopegate" éclate après des révélations du Canard Enchainé. L'homme, en tête des sondages, voit sa popularité s'effondrer face à ce scandale d'emplois fictifs et de détournement d'argent public. François Fillon arrivera finalement troisième avec 20,01 %, derrière Marine Le Pen à 21,30 % et Emmanuel Macron à 24,01 %.