Huit ans de prison ferme et cinq ans de mise à disponibilité du tribunal d'application des peines, c'est le jugement qui est tombé dans l'affaire du professeur de Comines qui était poursuivi pour des faits de cyber prédation. Le Parquet avait demandé son arrestation immédiate mais la Défense a fait appel. L'ancien professeur reste donc libre.
L'absence de remise en question
Le Parquet avait réclamé 8 ans de prison. Il a donc été suivi. Les faits reprochés allaient de la cyber prédation jusqu'au viol. L'homme avait contacté près de 400 jeunes en se faisant passer pour une jeune adolescente. Deux cents adolescents de 14 à 17 ans avaient été pris au piège. Si l'homme a été condamné pour les faits de cyber prédation, le tribunal l'a toutefois acquitté pour la prévention de viol pour une raison technique. Les faits datent d'avant 2018, date de l'ancien Code pénal sexuel.
Dans son jugement, le magistrat a relevé "l'absence totale de remise en question" du prévenu qui n'aurait pas "pris la mesure de la gravité de ses actes". Le juge a également pointé le "machiavélisme" et "l'empathie limitée" du professeur dont il a souligné le "besoin d'ascendance sur mineurs". Il reproche également à l'homme "d'avoir fait passer son besoin de reconnaissance aux dépens des victimes".
Comment se protéger ?
Sur son site, Child Focus rappelle que l'usage de photos ou de vidéos dénudées peut prendre différentes formes. Réseau sociaux, application de messagerie ou même jeu en ligne; pour les auteurs, tous les moyens sont bons. Si vous aussi vous êtes victime, Child Focus vous encourage à prendre contact avec eux à leur numéro d'urgence 116 000. Si vous constatez des images d'enfants à caractères sexuel, vous pouvez aussi prendre contact avec Child Focus via le site www.imagesdabus.be