C'est le 10 novembre prochain que Pascal Delcourt, un éleveur d'Ogy (Hainaut), sera jugé notamment pour maltraitance animale, a annoncé le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Tournai, ce mercredi, à la fin des audiences.
Deux peines ont été requises par le ministère public, 30 mois de prison pour les infractions au droit commun et au droit pénal social, et trois mois pour les infractions liées au bien-être animal. Le parquet a également requis l'interdiction d'élever des animaux. La défense a elle plaidé une peine avec sursis pour les infractions au droit pénal social. Le reste est contesté et le prévenu a sollicité son acquittement.
En 2017, Pascal Delcourt avait été arrêté et détenu préventivement car il avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel et la Cour d'Appel pour des faits similaires. Chez lui, des animaux en mauvais état de santé avaient été saisis. Entre-temps, certains d'entre eux ont été revendus par l'OCSC, ce qui a engendré un bras de fer entre les parties car le ministère public a requis la confiscation de 110.000 euros.
La deuxième audience du procès du marchand de chevaux d’Ogy a débuté ce mercredi 8 septembre à 9 heures avec les différentes plaidoiries. En 2016, une cinquantaine de chevaux et d’autres animaux ont été saisis dans l’élevage de Pascal Delcourt. L’éleveur de chevaux se retrouve sur le banc des accusés ce matin pour 22 chefs d’inculpation liés à la maltraitance animale. Un procès qui suscite de vives réactions, notamment celles de cinq associations qui ont recueilli les animaux à l’époque des faits. Elles se sont constituées parties civiles et elles ont organisé, en ouverture de l’audience une "haie de déshonneur" sur les marches du Palais de Justice de Tournai. Jean-Marc Montegnies, président d’Animaux en péril explique que "la haie consiste au placement de militants sur les marches du Palais de Justice tenant des photos des chevaux qui ont été saisis en 2016, afin de rappeler l’état dans lequel ils étaient quand on les a accueillis dans les refuges". Les slogans des associations "demandent justice pour ces chevaux martyrs".