Il y a un an, le 14 décembre 2021, Cheyenne Novareze, 19 ans est décédée après avoir été fauchée par un motard devant son école, l’Institut Saint-Luc. Le motard a comparu ce jeudi pour homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution, devant le Tribunal de police de Tournai. Lors de l’audience, le jeune homme de 25 ans a déclaré avoir peu de souvenirs de l’accident, seulement des flashs.
130 km/h dans une zone 30
Le prévenu détenait son permis de conduire depuis six mois. Selon des témoins, il circulait à vive allure, 130 km/h dans une zone 30. La substitut du procureur du roi estime qu’il devait connaître le risque de sa conduite. Une peine de 18 mois de prison avec sursis a été demandée par le ministère public. Une déchéance de permis a également été requise pour une durée deux ans, avec obligation de repasser tous les examens après cette période.
Incompréhensible, impardonnable
Son avocat le défend. Le prévenu a exprimé sa compassion pour la famille de la victime.
"Ce qui s’est passé est incompréhensible et impardonnable mais ce jeune homme n’a aucun antécédent judiciaire, ce n’est pas un de ces fous furieux qu’on voit défiler devant les cours et tribunaux. C’est un garçon calme, réservé qui, au moment des faits, partageait sa vie entre son travail dans l’audiovisuel et sa copine", explique l’avocat. Il rappelle aussi que son client a été grièvement blessé dans l’accident. Placé trois jours dans le coma, il a subi une lourde opération. Il en garde des séquelles physiques et neurologiques.
La famille meurtrie par le drame
Du côté des parties civiles, la famille est profondément meurtrie, "En une seconde, une vie a été arrachée, volée. C’est un déchirement, plus qu’un accident pour la maman de Cheyenne. Le motard connaissait les lieux, qui ont été aménagés, réaménagés, modifiés par les autorités". Le motard a demandé pardon. Le jugement sera prononcé le 24 novembre.